Un avion de surveillance maritime Falcon 200 Guardian de la Marine envoyé au Japon

La semaine passée, l’État-major des armées [EMA] a indiqué que la frégate de surveillance « Vendémiaire » et qu’un avion de surveillance maritime Falcon 200 « Guardian » allaient participer, dans le cadre d’une « coopération interalliée », à une mission visant à « lutter contre le contournement des sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies par la Corée du Nord. »

En effet, en raison de ses activités nucléaires et de ses tirs de missiles balistiques, Pyongyang est sous le coup de sanctions économiques votées [et renforcées] par le Conseil de sécurité des Nations unies. Seulement, même si les dirigeants nord-coréens exigent leur fin en échange de la « dénucléarisation » de la péninsule coréenne, ces mesures sont régulièrement contournée via des transferts de marchandises et de pétrole en haute mer, le recours à des sociétés écran ou encore aux paradis fiscaux, jamais très regardants sur l’origine des fonds qu’ils reçoivent.

Pour cette mission de surveillance, la frégate « Vendémaire » doit oeuvrer aux côtés de bâtiments japonais et américains. Et un officier de liaison français a été affecté à bord de l’USS Blue Ridge, le navire amiral de la VIIe flotte de l’US Navy.

Restait à savoir d’où le Falcon 200 de la Flotille 25F allait être déployé… Finalement, l’EMA a annoncé, ce 15 mars, que cet appareil est arrivé deux jours plus tôt sur la base aérienne de Kadena au Japon, après « un périple de plus de 14 000 kilomètres réalisé en moins de 3 jours, en passant par la Nouvelle-Calédonie et l’Australie. » Et il restera au pays du Soleil Levant pendant trois semaines.

« La projection rapide du détachement français depuis les FAPF (*) […] confirme l’intérêt de disposer d’une présence militaire permanente dans cette région stratégique. Garante de la coopération avec les partenaires régionaux », souligne l’état-major. « Cette mission démontre également la capacité de nos équipages à effectuer leurs missions dans un cadre international », s’est-il également félicité.

Pour rappel, le Falcon 200 « Guardian », qui est un appareil ancien, est mis en oeuvre par un chef de bord, un pilote, un mécanicien navigant [le « MecBo »], un radio et 2 radaristes-navigateurs. Pouvant voler à la vitesse de 555 kt [Mach 0,86] et à l’altitude maximale de 42.000 pieds, il dispose d’une autonome de 5h30 [distance franchissable : 2.000 nautiques]. Il est équipé d’un radar adapté à la détection de petits objets par mer forte, d’un système de navigation pour visualisation de la situation tactique et géographique, d’un calculateur et d’une table de navigation automatique. La Marine nationale en compte 5 exemplaires.

(*) Forces armées en Polynésie française

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]