La marine norvégienne a lancé les opérations pour relever la frégate KNM Helge Insgtad

Ce 26 février, la marine norvégienne a donné le coup d’envoi aux opérations consistant à relever la frégate de type Nansen « KNM Helge Ingstad », qui fit naufrage après être entré en collision avec le pétrolier maltais Sola TV, à l’issue de l’exercice Trident Juncture, qui, organisé par l’Otan, s’était terminé en novembre dernier.

Pour hisser ce bâtiment de plus de 5.000 tonnes hors de l’eau, la société BOA Offshore, mandatée pour mener les opérations, a déployé quatre énormes grues et deux barges.

« Un navire n’a jamais été soulevé de la manière dont la frégate ‘Helge Ingstad’ le sera. C’est donc quelque chose de complètement nouveau. Nous écrivons notre propre manuel pendant que nous travaillons », a expliqué Anders Penna, un cadre de BOA Offshore, à la radio-télévision publique norvégienne [NRK].

Avant de lancer les opérations, il a fallu vérifier 100 points de contrôle et, surtout, attendre des conditions météorologiques favorables, la houle et le vent pouvant les mettre en péril. D’où la nécessité d’aller vite : selon les prévisions, la « fenêtre météo » n’est que de cinq, voire six jours.

En réalité, il faudra lever bien plus de 5.000 tonnes puisqu’il faut aussi prendre en compte la masse de l’eau présente dans les entrailles de la frégate. Normalement, le navire a été débarrassé de ses munitions [torpilles, missiles]. Toutefois, il n’est pas exclu qu’il y ait encore des matières dangereuses à bord. La crainte est qu’il puisse y encore avoir des poches de gaz. D’où l’installation de capteurs pour prévenir de leur éventuelle présence.

Pour le moment, l’opération se déroule bien, à en juger par les images prises en direct. Une large partie de la frégate était déjà visible en milieu de matinée. Un fois qu’il aura été placé sur une barge, le navire prendra la direction de la base navale de Haakonsvern.

Selon un rapport préliminaire sur les causes du naufrage de la frégate KNM Helge Ingstad, la piste d’une succession d’erreurs humaines est privilégiée. Cela étant, le document évoque également un possible défaut de conception, notamment au niveau de l’étanchéité entre les compartiments du navire, conçu par le constructeur naval espagnol Navantia.

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