L’US Army a mis au point une grenade pour capturer les mini-drones

Survols de centrales nucléaires ou à proximité de sites militaires sensibles, perturbations du trafic aérien près des aéroports [comme à Londres, Dubaï ou, plus récemment, à Dublin], détournement à des fins terroristes, comme l’a montré l’État islamique… Les drones que l’on trouve facilement dans le commerce peuvent poser de gros problèmes en matière de sécurité.

Ce qui fait que le marché des solutions « anti-drones » va croître significativement dans les années à venir. Et, en la matière, nombreux sont les industriels à s’être lancés dans la course, avec des dispositifs qui se veulent toujours plus innovants et efficaces. Ainsi, l’on parle de brouiller les signaux entre un drone et sa station de contrôle, de neutralisation électromagnétique, de capacités à localiser le propriétaire de l’engin… Ce qui est toujours mieux que d’utiliser les gros moyens.

En effet, en 2017, le général David Perkins, de l’US Army, a raconté qu’un allié des États-Unis avait utilisé le système de défense aérienne Patriot pour abattre un mini-drone. « Ce quadcopter, qui coûte 200 dollars sur Amazon.com n’avait pas une chance contre un missile Patriot […] En revanche, je ne suis pas sûr que le rapport économique soit à son avantage », avait-il dit.

Quoi qu’il en soit, en la matière, l’US Army a mis au point un concept à la fois efficace et peu coûteux. Sans doute que les super héros « Marvel », en particulier Spiderman, ont inspiré les ingénieurs de l’Armament Research, Development, and Engineering Center [ARDEC]… Car ces derniers ont imaginé une grenade de 40 mm qui, une fois tirée par un lance-grenade M320 [ou Mk-19 ] libère un filet lesté qui permet de capturer un drone suspect, voire plusieurs quand ils évoluent en essaim. Et cela, à condition de le[s] détecter à temps…

Quoi qu’il en soit, cette solution a fait l’objet d’un dépôt de brevet [.pdf]. « Les petites unités terrestres mobiles, déjà équipées de lanceurs M320, pourraient facilement transporter des dizaines de grenades de ce type pour éliminer de petits drones à des centaines de mètres de distance », fait ainsi valoir Techlink, une struture chargée de commercialiser les innovations issues des rangs du Pentagone. Comme quoi, il n’est nullement besoin d’un marteau pour écraser une mouche…

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