La marine iranienne met un nouveau type de sous-marin en service

Deux mois après avoir reçu son premier « destroyer » de la classe Sahand [qui n’affiche qu’environ 2.000 tonnes de déplacement, ce qui est « léger » pour un navire de ce type, ndlr], la marine iranienne a mis en service un sous-marin d’un nouveau type, lors d’une cérémonie organisée à Badar-Abbas, le 17 février.

Appelé « Fateh » [le « conquérant » en farsi], ce nouveau sous-marin de 600 tonnes serait en mesure de plonger jusqu’à 200 mètres de profondeur et de rester en mer pendant près de cinq semaines. Selon les informations données par la presse iranienne, il serait doté d’un suite de guerre électronique, d’un sonar, de systèmes « sécurisés » de télécommunications.

Pouvant naviguer à la vitesse de 11 noeuds en immersion [14 noeuds en surface], le Fateh emporterait des missiles de croisière [dont le type n’a pas été précisé, pas plus que leur portée], au moins quatre torpilles de 533 mm ainsi que des mines navales.

L’essentiel de la flotte sous-marine iranienne repose sur des sous-marins à faible tonnage, de conception locale. Tel est le cas de ses 23 Ghadir [120 tonnes] et de son Nahang [350/400 tonnes]. Leur mission consisterait surtout à bloquer le détroit d’Ormuz, qui est vital pour les exportations pétrolières des monarchies sunnites du golfe arabo-persique [GAP].

En outre, la marine iranienne dispose également de trois sous-marins de type Kilo, qui, d’origine russe, sont les plus imposants de tous ceux qu’elle met en oeuvre. Et elle attend la mise en service du premier exemplaire de la classe Besat [environ 1.200 tonnes], dont la construction aurait dû être achevée en 2015.

Selon l’agence Tasnim, le Fateh serait en mesure d’assurer des missions de reconnaissance et d’embarquer des forces spéciales pour « des opérations de guérilla dans les ports et les zones côtières ».

Si l’on se réfère à des navires du même tonnage ayant existé dans le passé, comme les « sous-marins de chasse » français des classes « Argonaute » et « Aréthuse », le Fateh affiche des performances comparables. Et on peut supposer, par comparaison, que son équipage compte entre 30 à 40 sous-mariniers.

Avec ce nouveau sous-marin, « la région [du GAP] dispose des capacités nécessaires pour assurer sa sécurité sans que des puissances hégémoniques extérieures ne soient nécessaires », a commenté le général Amir Hatami, le ministre iranien de la Défense. Pour rappel, l’Iran est le seul pays de la région à être doté d’une flotte sous-marine.

« Aujourd’hui, la République islamique devient complètement autosuffisante sur terre, dans les airs et sur la mer », a fait valoir le président iranien, Hassan Rohani. « Notre puissance défensive est destinée à défendre nos intérêts et nous n’avons jamais cherché à attaquer aucun pays », a-t-il ajouté, avant d’expliqué que « la pression des ennemis, la guerre [contre l’Irak, entre 1980 et 1988] et les sanctions internationales avaient poussé l’Iran à developper sa propre industrie de l’armement.

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