À l’approche du Brexit, Londres précise ses ambitions militaires
Ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson en est convaincu : la sortie l’Union européenne [Brexit] offre à la Grande-Bretagne la « plus grande opportunité depuis 50 ans » de redéfinir sa place sur la scène mondiale pour y jouer les premiers rôles.
« Ceux qui croient qu’en quittant l’Union européenne, nous tournons le dos au monde s’éloignent de la vérité. […] Le monde change si rapidement qu’il nous appartient de saisir les opportunités offertes par le Brexit. Nous allons construire de nouvelles alliances, raviver les anciennes et surtout préciser que nous sommes le pays qui agira en cas de besoin. Nous devrons être la nation vers laquelle les gens se tournent lorsque le monde a besoin de leadership », a en effet affirmé M. Williamson, lors d’un discours prononcé le 11 février devant le Royal United Services Institute [RUSI].
Évidemment, le Royaume-Uni a la ferme intention de rester l’un des « chefs de file » de l’Otan et renforcer ses relations avec les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l’Australie [c’est à dire l’intiative dite des « 5 Eyes »], ainsi qu’avec d’autres pays, tels que le Japon, la Corée du Sud et l’Inde. Même chose en Afrique, avec le Nigéria et le Kenya, ainsi qu’au Moyen-Orient, où les forces britanniques disposent de quelques facilités, comme à Bahreïn.
En clair, et comme M. Williamson l’avait déjà annoncé, il s’agit de tourner le dos à la politique dite à « l’est de Suez » qui, au tournant des années 1960/70, consista à abandonner la plupart des implantations militaires britanniques dans le monde. Aussi, il a confirmé la volonté de Londres d’installer de nouvelles bases aux Caraïbes et dans la région Indo-Pacifique.
« À l’ère de la concurrence entre ‘grandes puissances’, nous ne pouvons pas nous contenter de protéger notre propre jardin. Le Royaume-Uni est une puissance mondiale avec des intérêts véritablement mondiaux », a souligné M. Williamson, avant d’annoncer que le premier déploiement opérationnel du porte-avions HMAS Queen Elizabeth, avec des F-35B britanniques et américains à bord, concernera la Méditerranée, le Moyen-Orient et le Pacifique.
S’agissant des menaces, le ministre britannique a cité les « ennemis idéologiques », comme l’État islamique et al-Qaïda et évoqué, en pointant la Russie, « un monde de sphères d’influence et de grandes puissances concurrentes ». En outre, a-t-il continué, le « caractère même de la guerre est en train de changer », avec des « frontières entre la paix et la guerre [qui] deviennent floues ».
« Nos adversaires recourent de plus en plus aux cyberattaques, à la subversion et aux opérations de manipulation de l’information pour nous lancer un défi et [remettre en cause] l’ordre international fondé sur des règles, tout en opérant sous le seuil d’un conflit conventionnel », a-t-il fait valoir.
Pour répondre à ces menaces tout en donnant au Royaume-Uni le statut d’une puissance globale, M. Williamson a prêché pour sa paroisse en plaidant pour donner davantage de moyens aux forces armées britanniques. Une nécessité pour ne pas que « notre nation devienne un tigre de papier », a-t-il dit lors de son discours, au cours duquel il a invoqué les mânes de Winston Churchill.
Aussi, le ministre a sorti deux surprises de son chapeau. En effet, il a annoncé la mise sur pied, au profit des Royal Marines, de deux « Littoral Strike Group » [Groupe de combat littoral], dont l’un serait affecté dans la région Indo-Pacifique et l’autre en Europe [Baltique et Méditerranée, nldr]. Ces unités reposeraient sur un nouveau type de navire, appelé « Littoral Strike Ship ».
Le développement de ces bâtiments sera financé par le Fonds de transformation, doté de plusieurs millions de livres sterling. Et il n’est pas exclu qu’ils soient conçus à partir d’un modèle de cargo. Cela étant, aucune précision sur le coût de ce projet n’a été avancée. Et on ignore si la Royal Navy aura les moyens de les armer.
Une autre annonce encore plus suprenante faite par M. Williamson est la constitution, au sein de la Royal Air Force et d’ici la fin de cette année, d’escadrons de drones « connectés entre eux, capables d’agir en essaim contre les défenses aériennes ennemies. » Or, il s’avère que, pour le moment, et officiellement, une telle capacité n’est pas encore opérationnelle. Aux États-Unis, elle est encore à l’état de concept, notamment via le programme Gremlins, financé par la Darpa, l’agence de recherche du Pentagone. Et, jusqu’à présent, on ignorait que le ministère britannique de la Défense [MoD] avait investi dans un tel projet.
Par ailleurs, M. Williamson a aussi annoncé que la RAF serait dotée de deux escadrons supplémentaires d’Eurofighter Typhoon. Mais il s’est gardé de confirmer la cible finale de F-35 que Londres entend commander.
Reste que faire des annonces est une chose et que les financer en est une autre. Or, l’équation budgétaire du MoD est très compliquée à résoudre dans la mesure où plusieurs programmes majeurs sont déjà en cours et que les forces britanniques doivent opérer une remontée en puissance après les coupes des années 2010/2015.
Selon le Parlement britannique, il manque déjà 180 milliards de livres sterling pour boucler le plan d’équipement du MoD. Ce dernier doit en effet continuer le renouvellement de la flotte sous-marine de la Royal Navy [avec les SNA Astute et les SNLE Dreadnought], acquérir cinq frégates de taille intermédiaire de type 31, moderniser le segment des blindés médians de la British Army, achever l’achat de F-35, financer le programme d’avion de 6e génération Tempest, trouver une alternative au système européen de géolocalisation Galileo [mais les Américains y pourvoiront] ou encore investir massivement dans les capacités cyber. Et on passe sur le renouvellement des missiles de tout type, la remise à niveau des chars Challenger 2, l’acquisition de 26 drones MALE Protector et celle d’avion de patrouille maritime P-8 Poseidon, etc…
A propos des « Littoral Strike Group », en dehors de leur apparence de porte-conteneurs, ils feront la même chose que nos Mistrals en gros ?
@ Le Breton
Sur le dessin « d’artiste » il n’y a que deux gros spots d’atterrissage (pour hélicoptères lourds je suppose : capables de débarquer du matériel lourd). Cela ressemble donc plus à un concept de Seabasing, que les américains ont finalement peu développé (deux navires à ma connaissance) après une période d’euphorie initiale.
Mais cela n’est pas aux antipodes du concept Mistral (hormis tout de même le peu, voir l’absence d’hélicoptères tactiques, et la mise à l’eau par bossoir d’embarcations semble t’il assez petites), pour autant qu’il inclue aussi hôpital et salle de commandement. Il faut remarquer que leur « porte-avions »sont plutôt des « porte-aéronefs » dotés d’un plus grand nombre d’hélicoptères que de F35. Y additionner ce type de navire fait sens.
Ceci dit, les anglais ont été étonnamment réactifs et performants lors de la Guerre des Malouines en équipant des navires civils (la chose devait être prévu, tant ils furent rapides). On peut toutefois noter que, si cette guerre avait eu lieu un an plus tard, la Grande-Bretagne n’aurait plus disposé de porte-aéronef, et alors là , cela aurait été très compliqué pour eux … Les anglais font parfois des impasses plus qu’étonnantes : par exemple, il y a peu, absence totale de Patmar durant plusieurs années.
« ce type de navire fait sens »
speakons le french, please.
Dans la langue de Napoléon, les choses ont un sens, ou elles n’en ont pas. Dans celle de Braddock, elles en fabriquent, avec le résultat qu’on devine.
@ Czar
Que nenni, anglicisme my ass ! Theu preuve :
S. Jehan:
Quand j’ay bien par tout advisé,
vous dictes la verité pure :
allons compter ceste aventure
a nos freres, je le consens.
S. Pierre:
Je pense que nous ferons sens,
car de le querir cy entour
il n’y fault ja faire retour,
ce seroit abus a nous deux ;
or l’allez compter a l’ung d’eulx
ou a tous comme vous vouldrez,
et je vous suivray bien après ;
mes aultre chose veil sçavoir.
Le Mystère de la passion – Arnoul Gréban (XVe siècle)
D’ailleurs, la locution anglaise incriminée est « to make A sense » … Pas tout à fait pareil.
Beaucoup moins à priori. Il veut copier un bateau « secret » US pour forces spéciales.
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De quoi mettre 5 ou 6 zodiaques à l’eau et une plateforme/hangar pour 2ou3 hélicos.
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Mais c’est juste un délire d’un ministre délirant dans un gouvernement délirant.
« Nous devrons être la nation vers laquelle les gens se tournent lorsque le monde a besoin de leadership « . En voilà un qui ne manque pas d’air, mais qui manquera de Livres sterling pour faire de sa petite île-nation celle vers laquelle les « gens se tournent ». Impayable arrogance british … « Britain rules the waves », c’est terminé !
Souvent ce genre de commentaire est écrit ici à propos de la France…
@john
Dans le cadre de l’europe… et seulement de l’europe pour ce qui concerne un « certain »leadership… et avec des billes en plus.
@ Bricoleur
Effectivement, et l’article de Laurent Lagneau a bien développé cet aspect vÅ“ux pieu/réalité, qui me serre un peu le cÅ“ur pour eux. Eux qui se sont battus à nos côtés (pas toujours dans un passé lointain, hein ? :o) et qui se battraient encore, solidaires avec nous, j’en suis sûr.
C’est une tragédie qui signe l’angoisse du plongeon dans le Brexit, un « God save the Queen » pathétique et touchant.
détrompez vous, on en reparlera.
Il me semble nécessaire de nuancer vos propos, en considérant le poids non négligeable du Commonwealth qui regroupe un peu plus de 2 milliards d’individus.
Certes, ce n’est qu’une organisation, mais c’est aussi la marque d’une influence tant culturelle qu’économique … et encore un peu politique via la couronne britannique, encore reconnue par de nombreux pays.
Bref, c’est loin d’être une broutille, et le UK est sans aucun doute le pays de l’Europe qui serait le moins « à poil » en quittant l’UE.
(et ceci, sans évoquer sa « relation particulière » avec les USA, qui a déjà tout son sens en matière de défense).
Les pays du commonwealth ont été clairs: ils ne vont pas se mettre à genoux face à la GB et rétablir une vassalité économique des colonies face à la GB. Ce n’est pas eux qui paieront le prix du Brexit à la place de la GB.
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L’influence britanique sur ces pays sera affaiblie par sa sortie de l’UE.
@fralipolipi
Cette reconnaissance au sein du Commonwealth ne tient (comme vous l’ecrivez) qu’a la couronne…
j’irai jusqu’a dire qu’a celle qui la porte!!! Et comme tout un chacun le sait elle n’est pas éternelle. Le prince Philip a abdiqué, le prince Charles est aux abonnés absents et n’a pas et n’auras jamais le charisme de sa mère, quand à ses fils, j’ai l’impression qu’ils veulent vivre sans avoir à porter tout le protocole lié à la royauté…
à la mort de la reine, le Commonwealth éclatera.
Le Commonwealth est juste symbolique,ça fait longtemps que ce genre de « lien » ne vaut plus rien,la majorité des pays du Commonwealth n’accorde plus d’importance à l’Angleterre et l’a voit comme un simple pays,pire la majorité des pays du Commonwealth comme l’Angleterre se sont majoritairement soumis aux états-unis,ils n’ont plus vraiment d’attache envers la couronne anglaise,leurs nouvelles attachement va aux états-unis,seul le Canada et l’Australie ont potentiellement encore quelques liens ou « support » l’Angleterre mais pour combien de temps ?
Vous avez vus récemment des « très bonne relation » ou particularité entre les membres du Commonwealth ?
C’est du même acabit que la Francophonie,c’est du flanc et la majorité des pays qui y sont n’y sont que parce que « ils parlent français » et rien d’autre.
Si la France à un problème ils s’en moqueront bien,ce n’est pas leur problème,si j’étais les anglais je ne compterais surement pas sur le Commonwealth pour nous aider,les anglais ont surement un lien plus fort avec la France actuellement qu’avec les membres du Commonwealth qui se résume à du pure symbolique.
Ca reste mon avis,mais au vus du fait que je n’ai rien vus de très fort entre ces membres depuis longtemps je doute qu’ils aideront l’Angleterre si ils n’ont rien en retour.
 » il a confirmé la volonté de Londres d’installer de nouvelles bases aux Caraïbes et dans la région Indo-Pacifique. »
… Ca tombe bien, car la présence (principalement maritime) du UK dans ces zones là (les Caraïbes sont alors un bon exemple)étaient fortement déclinantes depuis plusieurs dizaines d’années.
C’est juste un ‘back to the roots’ en fait, en lien avec une hausse générale des tensions et crises, et du niveau d’armement des pays tiers (et le Brexit n’a vraiment pas grand chose à voir là dedans).
Je l’aime bien ce Monsieur Williamson. Il est déjà sur la planète Mars avant d’avoir décollé.
Cela portera à combien de typhoons pour la RAF?
C’est à lui que Trump devrait expliquer qu’il est ridicule de croire au Père Noel à son age.
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C’est beau le XIT.
Le brexit est l’equivalent d’une grande defaite militaire.
Ils sont droles ces anglais. Qu’ils essaient deja de garder l’Ecosse, on reparlera du reste dans 5 ans quand ils sortiront de recession.
J’ai hâte de les voir faire les fiers face à la Russie, l’Inde, la Chine, ou n’importe qui d’autre.
Tiens par exemple, j’imagine que la RN est déjà en route vers les Spratleys, histoire de montrer à Pékin qui est le patron (lol).
Ça va être sympa, surtout que Game of Thrones se termine, mais je ne sais pas si j’aurais assez de popcorn…
La RN était dans les Spratleys au printemps dernier, la Marine nationale est passé aussi un mois plus tard.
«  » de redéfinir sa place sur la scène mondiale pour y jouer les premiers rôles. » » Le Brexit n’est que la nostalgie de l’empire et le dépit de n’être plus qu’une puissance moyenne ( comme la France). Mais la géopolitique ne se contente pas de mots . Il faut savoir et comprendre où se trouve notre place dans le monde . Nul besoin de gesticulations. Car c’est à cela que ressemble le Brexit. Une posture. La nostalgie vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé. L’obsession de l’ailleurs. Cette impossibilité de l’instant est la nostalgie même.
La France n’est certes pas une superpuissance mais elle reste une grande puissance, si elle est une moyenne puissance que doit-on dire du pays qui se situe à la 40ème place mondiale en terme de puissance ou encore de celui à 80ème place ?
Parfaitement d’accord, fier Bigouden, ce culte permanent de l’auto-dénigrement sous prétexte de « réalisme » est un défaut très contemporain du franchouille.
Notre pays n’est pas une hyperpuissance, certes, mais nous restons, dans tous les domaines dans le peloton de tête mondial, ce qui n’est pas rien compte-tenu de notre population limitée et de notre territoire réduit à l’échelle mondiale.
Après, il s’agit de la rester et, là , je ne suis pas certain que l’on prenne les voies de le faire.
Que ce ne sont pas des puissances du tout?
Je pense que la grande Bretagne est sur le chemin de l’intégration au bloc étasunien, je ne dis pas que c’est bon ou mauvais, je ne peux faire qu’une conclusion, c’est que si elle achète le même matériel que les américains, des économies d’échelle vont s’en suivre
Le Royaume Unis fabrique son matériel en grande majorité. Je doute que cela change… Alors oui, des collaborations vont certainement avoir lieu… Mais c’est déjà le cas.
Et je pense que les liens militaires vont beaucoup dépendre des diverses élections… Vu son comportement avec Theresa May, je pense pas qu’elle soit la première à soutenir Trump sur la scène mondiale et je doute fortement qu’elle prenne des décisions qui lui seraient favorable…
Une des très grande surprise des Britaniques c’est justement que les US leur ont dit qu’une GB hors de l’UE n’avait aucun intérêt pour eux. Ils croyaient vraiment que les US allaient les acceuillir la bouche en coeur, s’incliner devant la reine et leur dérouler des accords commerciaux ultra favorables aux British.
No shit, Sherlock.
Tu as d’autres scoops de 1941 en réserve, tant que t’es là ?
@ Czar
Tiens ? À propos d’anglicismes et du bon usage du français … :o)-
À B21raider
Les anglais devraient être plus suspicieux envers les américains…
Ces derniers leurs ont fait croire à une intégration au sein de leurs forces.. à l’arrivée ils les ont sur-employés en afgha et en Irak, détruisant du même coup la puissance des armées anglaises… un peu comme la course aux armements imposée à l’URSS, qui a mis à genoux cette dernière et l’a faite exploser! Aujourd’hui ils (les américains) tentent de faire la même chose avec la France, quitte à nous donner parfois le commandement ( Charles de Gaulle,ou représailles contre Bachar), mais leurs buts sont les mêmes.. entraîner la France dans plus de guerre pour détruire sa puissance!! Reste à nos politiques à ne pas être dupes, et continuer à être allié avec les ricains sans devenir leur vassal, sous peine d’etre bouffés comme les anglais.
Je ne sais pas si ce monsieur prêche pour son actuelle paroisse ( La Défense), ou s’il tente de convaincre les britanniques sur le bien fondé du brexit???
Si c’est pour son actuelle paroisse… ce monsieur est au fait qu’il va falloir plusieurs années pour simplement remettre à niveau les armées de sa majesté, ne serai-ce que pour faire sortir des ports ses bateaux!!! Quand aux F35B j’espere pour eux que les américains verrons un vrai gain à armer les 2 portes-avions anglais… sinon ils sont bon pour rester à quai très longtemps!
Si c’est pour le brexit?????? No comment.
Il est évident que le Brexit agite la sphère des optimistes qui y verront une « chance », pourtant le Brexit risque d’amener bien des difficultés qui nécessiteront de soutenir financièrement la société et l’économie. Ils sont bien loin ceux qui, comme on le voit encore en France, disaient qu’en sortant de l’UE, l’impact financier ne sera que le gain de l’argent qu’on donne à pertes à Bruxelles.
Il est normal pour ce RU de vouloir se trouver une place à l’heure ou l’Otan est un peu remise en question face à une Europe pouvant rechercher un avenir sécuritaire autonome et moins dépendant de l’Otan, ce que Londres empêchait systématiquement, au point qu’il n’était même pas question de l’imaginer. La chance par rapport au Brexit, elle sera celle d’une Europe de la défense et non le retour des britanniques comme une puissance majeure à l’échelle du monde, certains au Royaume-Uni rêvant du retour de la puissance de l’empire Britannique, d’ailleurs cette idée là , existe aussi en France ou certains sont convaincus de ressusciter la grandeur française d’avant 40 en quittant l’UE et l’Otan.
Non ils ne sortiront pas plus grands, plus forts et plus influents juste par ce qu’ils ne sont plus membre de l’UE et ils ne sont plus du tout dans un même rôle de leader dans le monde anglo-saxon, depuis un long moment que les USA ont pris ce rôle.
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La seule chose qui peut renforcer un pays sur la scène mondiale et surtout sur l’aspect militaire, c’est d’avoir l’ambition et d’y mettre les moyens. Rien dans l’UE ou l’Otan (au contraire pour elle) n’empêche un pays de se renforcer sur ces choses là . Pourquoi donc Londres devrait d’un coup faire ce qu’elle ne faisait plus depuis des années pour des raisons économiques? L’illusion d’un Brexit amenant que du positif ou alors veut-on faire taire le vent de pessimisme, donc de confiance qui prend du terrain et menace l’unité même du Royaume-Uni?
L’armée britannique va t-elle réellement croitre pour peser mondialement? Eux, qui dès aujourd’hui, n’arrivent pas à recruter assez de soldats pour leur format actuel.
Donc oui on annonce des choses, oui l’armée britannique a des moyens pour jouer un jeu international et marquer une présence, mais ce sera trop peu pour influer sur d’autres puissances régionales disposant de tous leurs moyens sur zone.
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Je pense qu’actuellement à Londres on craint réellement un effondrement du Royaume-Uni, on craint qu’en dehors du Brexit, ses effets finissent par diviser le pays. N’en doutons pas, à la première dégradation socio-économique, les indépendantistes écossais, irlandais vont s’agiter et devenir de plus en plus populaires. Un affaiblissement du pays qui pourrait voir d’autres pays profiter de ce Royaume-Uni qui se déchire en Europe pour aller tenter un truc aux Malouines ou ailleurs. Le Brexit est un vrai danger imprévisible pour le pays, pas seulement pour l’économie, mais bien pour son unité et sa cohérence, le Brexit ce n’était pas hier le jour du vote, ni dans deux ans, mais c’est dans quelques semaines et l’impact ne sera pas seulement le jour d’après, mais les années après….
Restons alliés, restons partenaires, mais il y a danger de voir après le Brexit, le Royaume-Uni se déchirer de l’intérieur.
N’en doutons pas, à la première dégradation socio-économique, les indépendantistes écossais, irlandais vont s’agiter et devenir de plus en plus populaires
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C’est en effet une possibilité. Mais en même temps, le monde entier a vu que l’UE n’avait absolument pas soutenu l’Espagne face à la crise Catalane… et elle a même accordé asile à Bruxelles aux séditieux pour les soustraire à la justice.
Ceux qui ont creusé savent que la situation de l’unité espagnole doit beaucoup à certaines directives, comme la sournoise charte des langues régionales (toujours pas appliqué en France pour cause d’inconstitutionnalité malgré les efforts des Européens les plus convaincus), ainsi qu’au mode de distribution des fonds FEDER. Tout ça a fait beaucoup pour l’émancipation des régions espagnoles. De plus les même procédé sont en cours dans tout les gros états hétérogènes du continent, par exemple dans nos DOM, Corse comprise. Les plus curieux savent qu’il existe déjà un comité des régions à Bruxelles dont le but final est de permettre aux régions de discuter avec la commission dans le dos des états pour aller au bout de la logique de la « subsidiarité », ou encore que les think-thank européens dessinent de drôles de cartes d’une autre Europe en toute discrétion.
Et je ne relève même pas le phénomène de crypto-ambassade de Catalogne accueilli à Washington DC, c’est un autre sujet.
Vous avez raison, certaines élites, très contrariées de perdre leur influence sur le Royaume-Uni, l’ont ouvertement menacé de courir à la balkanisation. Là où le bas blesse c’est que ce sont les mêmes personnes qui applaudissaient le référendum d’auto-détermination écossais pré-Brexit, le référendum d’auto-détermination Catalan, ou plus anciennement le redécoupage de l’ex-Yougoslavie à coup de bombes et de futurs djihadistes d’Al-Qaïda. La chose laisse supposer que Brexit et indépendance nationale ou pas, l’unité Britannique est menacée par des méchants, qui plus est des méchants qui ne semblent pas prendre leurs ordres chez une puissance relevant de l’axe du mal et pratiquant éhontément la fake-news…
Michel Barnier a parlé, au nom de la France ou de l’UE, de « mettre les Anglais à genoux » pour leur faire payer leur Brexit. C’est la clé de la théorie de la servitude de la Boétie ça: les puissants dominent leurs subordonnés en les forçant à rester à genoux et à venir quémander en rampant. On pense ce qu’on veut des Britanniques, mais le choix de larguer les amarres pour échapper à un monstre technocratique qui méprise la volonté populaire, coute cher, et offre un retour sur investissement douteux, alors que personne d’autre n’osait le faire, c’est très audacieux ! Peut-être que ce choix va déchainer l’Apocalypse contre eux, peut-être que l’avenir leur sourira, mais en tout cas, la remise en question de l’intégrité territoriale Britannique n’a pas attendu le Brexit !
https://www.youtube.com/watch?v=bYZ-hsF3CSs
Pour ma part je trouve rassurant que l’UE tente de mettre le Royaume-Uni a genoux. Ils defendraient pour une fois les Européens. De toute façon, c’est le but de chaque négociation. Il semblerait juste (au conditionnel) que l’UE ait plus à gagner dans cette négociation.
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Vous avez raison sur le reste à part sur la Catalogne. L’UE a fermé les yeux sur la répression qu’exerce l’Espagne sur les indépendantistes catalans au mépris des règles démocratiques qui sont la structure même de l’UE. L’un des leaders de cette opposition a même été incarcéré en Allemagne.
Polymères
C’est de l’enfumage, le Royaume n’a plus un kopeck.
BAE Systems vient de proposer son Tempest à l’Inde.
Pourquoi l’Inde ferait un chèque pour un OVNI que les britanniques ne peuvent financer?
https://defenceupdate.in/uk-to-invite-india-to-co-develop-6th-gen-fighter-aircraft-tempest/
L’inde doit certainement avoir un Å“il sur le SCAF, et comme Airbus, Thales, Safran, MBDA, Dassault sont déjà très actifs dans le Made in India, le SCAF aurait déjà un gros avantage dans les starting blocks.
votre comparaison avec la France ne tient pas : l’angleterre n’est pas dans l’euro et ne souffre donc pas d’avoir une monnaie surévaluée par rapport à sa structure productive.
Le Frexit est déjà un peu plus logique que le Brexit, même si vu notre recours à l’endettement il est, en l’état, inenvisageable.
Il n’y a aucun « danger » à voir le Royaume désuni se dissoudre : la réunification irlandaise est dans la logique des choses : l’Irlande du Nord est un résidu colonial anachronique.
La comparaison entre une sortie française et britanniques de l’Ue n’a pas lieu d’être,l’un à de grosse raison pour en sortir car on abuse de lui et l’autre beaucoup moins car il est une sorte de « commando chargé de faire un peu le bordel ».
Je vous laisse devinez qui est quoi.
A part poster vos pavé,copié collé et votre moralité,vous ne savez pas faire grand chose d’autre hein ?
Navré de vous le dire mais si une sortie de la France de l’Ue pourrait lui être bénéfique,l’Ue va sacrément le sentir passé je vous le garantie.
Nous on a la Réunion, mais sur quelle base les anglais appuieront-ils leurs ambitions en Océan Indien ?
Singapour commence à devenir la base maritime de beaucoup de pays.
Je dirai à partir de Diego Garcia. Il suffit juste d’avoir des bateaux et des navires à y déployer. Comme les installations ont été remise au niveau au début des années 2000 avec les opérations en Afghanistan, cela devrait pleinement satisfaire le besoin militaire. Évidemment, il ne faut pas que les US décident aussi d’augmenter leurs forces là -bas.
Je dirais Diego Garcia
Le UK dispose de bases ou Territoires en Océan Indien qui ne sont pas moins bien placées que le nôtres (mais plutôt mieux en fait).
Déjà ils ont de nombreuses troupes au Kenya.
Ensuite ils disposent de territoires juste en dessous des Maldives, en plein milieu de l’océan indien, qui hébergent déjà la base US de Diego Garcia (remplie de magnifiques B52).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Territoire_britannique_de_l%27oc%C3%A9an_Indien
et cette ile de diego garcia va revenir a sa population un jour ou l’autre
N’oubliez pas que les Britanniques ont transformé en victoire éclatante la branlée de 1940. Opération Dynamo. Leur Bérézina à eux. Sauf que contrairement à nous, ils ne se célèbrent pas dans la défaite.
Respectez nos morts s’il vous plait, c’est des régiments français (essentiellement français avec quelques belges et quelques britanniques) qui stationnés autour de Dunkerque ont protéger l’évacuation.
@ Affreux Jojo
Ils se sont très bien battus … Mais pas tout seuls tout de même.
Au même titre, la France pourrait affirmer « (avoir) transformé en victoire éclatante la branlée de 1940 ».
Pourquoi pas ? Mais ça gratte un peu la gorge de le dire :o)
Les anglais ne se sont pas battus.
Le succès de la bataille de Dunkerque est à mettre au crédit des seules troupes françaises.
@ Didier
Tout à fait, les troupes françaises se sont ardemment battues pour protéger le rembarquement.
Il faut toutefois souligner le cadeau imbécile d’Hitler en personne, qui, pour « punir » ses généraux qui n’avaient pas strictement obéis à ses ordres au début de l’offensive, a imposé une cessation de l’avancée vers Dunkerque durant quatre jours ! Ah le con ! [mais perso, c’est un côté de sa personnalité que je trouve plutôt sympathique : sans cette réaction caractérielle, infantile et stupide, peut-être mon grand-père ne serait pas revenu vivant et entier de cette guerre]
Bon, OK pour Dunkerque, mais après, jusqu’en 45, les anglais se sont tout de même admirablement battus.
Nous ne célébrons pas les défaites, on célèbre l’esprit de sacrifice et les exemples (qui seraient pour vous seulement des défaites) sont celles d’hommes qui ne lâchent rien, qui se battent jusqu’au bout même si la défaite est certaine.
Un esprit de combativité qui peut faire la différence mais surtout qui marque l’Histoire et amène de l’honneur.
Les anglais peuvent célébrer leurs victoires, peut-être bien par ce qu’ils n’ont pas beaucoup d’actes héroïques à mettre en avant, peut-être qu’ils préfèrent fuir et se rendre devant un combat perdu d’avance. Pensez vous qu’il est préférable d’avoir quoi comme « culture » dans la tête de nos soldats? Des légionnaires qui se disent dans le désespoir « comme nos anciens à Cameron » ou des soldats qui cherchent à se battre dans leur retraite? Des TDM qui se disent jusqu’à la dernière cartouche comme à Bazeille pour tenir la position ou des troupes qui quittent la position au risque de mettre en péril toute une armée?
Moi je veux des soldats qui se battent, jusqu’à la baïonnette si nécessaire, le courage, l’esprit de sacrifice, ça ne s’achète pas chez un industriel, n’avoir que les victoires en tête pousse à un excès de confiance pouvant conduire à une défaite.
Mouais, la nostalgie de l’empire britannique. Encore et toujours… Il oublie juste que le monde à tourné depuis et que les autres membres du Commonwealth non pas envie de se retrouver à nouveau sous la coupe de la Grande-Bretagne. Et pour sa liste au père noël (soit il est un peu en avance soit il a raté le fait que noël est déjà passé) il attendra de voir les effets du brexit.
« Il oublie juste que le monde à tourné depuis et que les autres membres du Commonwealth non pas envie de se retrouver à nouveau sous la coupe de la Grande-Bretagne. »
Surtout qu’avant un argument de poids en faveur du Royaume uni etait l’acces au marché européen pour ses partenaires…
Je vais bien rire quand les anglais vous feront manger votre chapeau.
Une fois de plus …
@wagdox
Qui vous parle de manger le chapeau de l’autre ? A moins que vous ne soyez dans cette logique funeste de la confrontation , très à la mode il est vrai :  » mes muscles sont plus gros » en somme … ou l’infantilisation des débats.
comme dans le Brexit, hein 🙂
les rosbifs n’ont juste pas compris que leur tactique du « diviser pour régner » qui elle seule leur avait apporté un statut de grande puissance ne fonctionnerait pas face au projet européen : et puisqu’ils/vous adorent/ez les métaphores historiques, Brexitannia se prépare un avenir de l’Espagne du XIXème s.
Sans même le soleil.
Le Brexit agit décidément comme une substance psychotrope sur les politiques anglais. Au sens littéral, il déforme leur perception de la réalité.
La crainte d’un déclassement socio-économique du Royaume-Uni leur fait fébrilement rechercher tous les fantasmes de gloire comme antidote à cette angoisse. Et là , ça devient marrant, car ils ne s’interdisent rien.
Hélas avant de rêver au nouveau « Rule Britannia » il va leur falloir d’abord redescendre sur terre et trouver les 180 milliards de trou budgétaire pour remettre à niveau l’armée britannique.
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En attendant, ils peuvent essayer d’avoir les mêmes nouveaux joujoux que les autres, ça coûtera moins cher….
Exemple avec ce Littoral Strike Ship : tel qu’il est dessiné il ressemble comme un frère jumeau au « Ocean Trader » américain (photo ici : http://www.thedrive.com/the-war-zone/4058/check-out-this-picture-of-the-pentagons-shadowy-new-special-operations-mothership). Cet Ocean Trader est un concept expérimental de navire-mère à tout faire pour les FS du SOCOM…. un couteau suisse genre BPC français.
C’était dans quelle pièce de théâtre tout ça?
Un bien mauvais acteur ce Williamson, faudrait déjà qu’il apprenne à compter avant de faire des projets.
Système Gremlins ? Il ne fonctionne pas après minuit ou en cas de pluie?
Ça c’est le F35 lightning… Car il prend la foudre ..
On verra bien. Démographiquement, c’est pas ça. Technologiquement, c’est pas complètement ça. Financièrement… avec les britanniques, tout est possible, mais bon. Au niveau politique, la tendance voudrait un rapprochement avec les USA et l’ex Common Wealth. Mais les intérêts US changent a mesure que ce pays continent se mexicanise. Je ne sais pas trop quoi penser de cette évolution. La seule certitude est que cette île est à 28 km de l’UE et lui a tourné le dos.
Les anglais vont s’en sortir comme des champions. Pas difficile à faire.. redevenir un paradis fiscal qui nous narguera. Si nous faisions de mème nous pourrions endiguer la vaste immigration qui s’apprête à nous tomber dessus à peu de frais.
Mais il nous faudrait sortir la tête du postérieur américain. Le coq aime avoir des deux pieds dans la mouise… même sa tête de nos jours… N’est ce pas ??? Au point de devenir un super lèche… Vous êtes tous fier, non ????
Transformer les échecs en opportunités a toujours été un point fort des Anglais. Ceci dit, les temps ont bien changé et ils n’ont comme nous que bien peu de solutions pour échapper à la hausse vertigineuse du coût des armements, qui trouve (aussi) son origine dans les standards imposés par l’OTAN (donc tout droit issus de l’industrie US, qui tient là un moyen imparable pour ne pas partager le gâteau). Dès lors, ils sont comdamnés à être un meilleur valet que les autres, pour espérer quelque récompense, ou moins de coups de bâton.
A l’heure où les USA se tournent vers l’Asie, ce groupe amphibie UK dédié au Pacifique n’est-il pas la preuve éclatante de cette servilité, imposée plutôt que consentie ?
Ceci dit, vu comme les USA nous traitent (d’un point de vue économique, ils nous font une guerre sans pitié), pas certain que notre stratégie de survie pseudo-européenne ait de meilleures chances de succès que celle de ces chers britons.
Moi je pense qu’effectivement, avec le Brexit, le RU a tout intérêt de se rapprocher de l’OTAN et de remonter en puissance au niveau militaire afin de peser au niveau diplomatique.
Après, là où j’ai du mal à suivre nos amis anglais (car je n’oublie pas que se sont nos amis !), c’est le financement de tout cela. En effet, il va falloir avant tout assurer une économie stable, une perte de compétitivité des entreprises avec une montée des coût des matières premières et donc un coût plus important des produits manufacturés…. les entreprises vont morfler …. Dans ce contexte, que va faire l’Ecosse, l’Irlande et le Pays de Galle ? Décideront ils de se lancer dans cette nouvelle aventure où bien voudront-ils rester au sein de l’UE ? Et là , la domination Anglaise risque de prendre du retard.
Moi, cela ne me gênerais absolument pas d’avoir un RU puissant, en dehors de l’UE. Rien ne nous empêcherais d’avoir des traités, des alliances et des partenariats de défense France-RU, et Europe-RU. La question est : Le RU va t-il avoir les capacités financières de son rêve ? Sinon, qu’on le veuille ou non, si l’UE parvient à mettre en place une capacité d’intervention militaire européenne, nous serons obligés d’apporter notre soutien, dans ce cadre là , au RU. Il ne faudrait pas que le RU devienne une porte d’entrée à nos futurs ennemis, notre point faible en quelque sorte.
A ceux qui se frotte les mains en regardant le Brexit, je leur rappelle que, sans oublier la guerre de cent ans, les guerres napoléoniennes, Trafalgar et Mer-el-Kébir, je n’oublie pas la première guerre mondiale, la France libre accueillie et aidée, le SOE en France durant la deuxième guerre et l’ouverture du deuxième front en Normandie qui a permis de libérer la France rapidement, l’aide dans la création de nos unités parachutistes, les commandos marine et la protection de Churchill, malgré beaucoup d’antagonisme avec De Gaulle, contre Roosevelt. Voilà . Le RU a été une très grande puissance mondiale. Malgré le Brexit, je voudrais qu’elle redevienne une puissance influente car cela renforcerait l’Europe et nous pourrions nous appuyer sur elle. Mais si elle venait à sombrer, elle pourrait devenir un point faible que nous serions obligés de traiter et d’aider. Donc, ils ont voulu reprendre leur indépendance par rapport à l’Europe, respectons leur décision. A mon avis, on devrait plutôt les aider et rechercher des partenariats avec eux. Ce serait beaucoup plus intelligent. Sinon, ils vont se tourner vers le pays vers qui ils ont le plus d’affinités : les Etas-Unis.
Naïf le ministre : »Coucou les amis néo-zélandais et australiens, nous allons faire pleins de truc super ensemble maintenant ! »
Heu ! comment te dire …dégage pour voir !
Il ne faut jamais perdre de vue le rôle de l’opportunisme dans la constitution de l’empire britannique. De l’empire britannique ET de la puissance commerciale et financière de l’oligarchie de la grande île. Londres, ou Calcutta, n’ont que rarement engagé des forces très importantes dans le processus de mainmise sur des territoires d’outre-mer. L’Inde s’est pratiquement conquise elle-même, puis a fournit les forces nécessaires aux opérations en Birmanie, Afghanistan et en Malaisie. L’économie britannique a profité de l’effondrement du vieil empire colonial espagnol (et de son monopole commercial). L’Afrique du Sud (et l’Indonésie) a été saisie sur un royaume des Pays-Bas sous occupation française. Londres ne s’est attaqué à la Chine que lorsque cet Etat s’est révélé complètement sclérosé, et quand le marché chinois a pu offrir quelques espérances. On pourrait multiplier les exemples. La Grande Bretagne est opportuniste. Elle attend son heure, et sait saisir sa chance.
@wagdoox
Étalez, quel est votre avis sur la situation ?
Je pense que le Brexit est en grande partie dû à l’immigration incontrôlée (ou mal contrôlée par Bruxelles). Mieux vaut un pauvre chez soi où on est ensemble qu’un chez soi au niveau actuel avec des étrangers.
Cette politique néo-impériale va rapidement se heurter au principe de réalité. Certains commentateurs parlent d’un véritable « syndrome de sevrage post-impérial » qui aurait été réactivé par le Brexit, avec des propos parfois délirants tenus par certains hommes politiques vendant l’idée nostalgique d’un retour à la grandeur impériale ou prétendant faire du Royaume-Uni la Singapour de l’Europe (c’est à dire un grand paradis fiscal).
N’epêche quand les britanniques auront leur deux porte-avions et leur escadre en mer notre pauvre Charles de Gaulle fera figure d’une pauvreté stratégique et tactique…