Le contrat relatif aux futurs pétroliers-ravitailleurs de la Marine nationale a été signé pour 1,7 milliard d’euros

Annoncé lors du dernier salon Euronaval par la ministre des Armées, Florence Parly, le contrat relatif aux futurs pétroliers-ravitailleurs de la Marine nationale [programme FLOTLOG, pour Flotte logistique] a été notifié, le 30 janvier, par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr] aux chantiers de l’Atlantique et à Naval Group.

Le montant de ce marché, appelé LSS [Logistic Support Ship], s’élève à 1,7 milliard d’euros [TVA comprise] pour quatre navires. Pour rappel, le projet de loi de finances pour 2019 prévoyait la commande, cette année, de trois nouveaux pétroliers-ravitailleurs, la Loi de programmation militaire 2019-25 ayant prévu d’en doter la Marine nationale de quatre unités, dont deux d’ici 2025.

Ces navires remplacement les trois derniers Bâtiments de commandement et de ravitaillement [BCR] de la classe Durance actuellement en service. « Si nos pétroliers étaient civils, ils n’auraient pas le droit de naviguer », souligne régulièrement l’amiral Christophe Prazuck, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM]. Et ses prédécesseurs ne disaient pas autre chose…

En effet, le programme FLOTLOG, victime des contraintes budgétaires, s’est enlisé au fil du temps. Tout comme d’ailleurs celui appelé BATSIMAR [Bâtiment de surveillance et d’intervention maritime]. Et il est désormais prioritaire car faute de pétroliers-ravitailleur, il ne serait pas possible de garantir les déploiements lointains d’un groupe aéronaval ou amphibie…

Les futurs LSS de la Marine nationale, appelés « Bâtiments ravitailleurs de forces » [BRF], seront, comme attendu, dérivés du navire logistique italien A5335 Vulcano, conçu par Finantieri. Ce bâtiment peut emporter jusqu’à 11.200 m3 de liquides (carburant, eau douce), 220 tonnes de munitions, 15 tonnes d’huile lubrifiante, 30 000 rations alimentaires, 20 tonnes de pièces de rechange et 8 conteneurs de 28 tonnes. Et il est en mesure d’accueillir deux hélicoptères ainsi qu’un hôpital de rôle 2.

D’une longueur de 194 mètres pour une largeur de 27 mètres et affichant un déplacement de 31.000 tonnes en charge, le Bâtiment ravitailleur de forces sera mis en oeuvre par un équipage de 130 marins. Doté d’une double coque il disposera d’une autonomie de 8.000 nautiques [soit 15.000 km] et d’une vitesse de 20 noeuds. D’une capacité d’emport de 1.500 tonnes de fret et de 13.000 m3 de carburants, Il pourra en outre héberger 190 personnes au total.

Parmi les nouveautés de ce nouveau navire, la Direction générale générale de l’armement [DGA] cite « l’optimisation de la protection des munitions stockées contre les attaques extérieures », la « passerelle de navigation à 360° centralisant conduite du navire, suivi des ravitaillements à la mer et autodéfense », « 4 mâts de ravitaillement polyvalents pour un soutien simultané de 2 navires (dont le porte-avions) » et une « plate-forme et un hangar aviation de grandes dimensions pour hélicoptères et drones. »

« Afin de favoriser l’efficacité industrielle, Fincantieri, concepteur du LSS Vulcano, fournira une assistance technique et construira certaines parties de la coque », précise l’OCCAr, qui rappelle que cette commande fait suite à la signature, le 23 octobre dernier, par le Délégué général pour l’armement Joël Barre et son homologue italien, le Général Nicolò Falsaperna, de l’accord franco-italien Logistic Support Ship.

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