La Marine nationale recevra 14 nouveaux engins de débarquement amphibie

Dix jours après l’annonce de la notification du contrat aux Constructions industrielles de la Méditerranée [CNIM], la ministre des Armées, Florence Parly, s’est félicitée de « la commande de 14 engins de débarquement amphibie » pour les besoins de la Marine nationale [mais aussi pour ceux des Troupes de Marine].

Signé à l’issue d’une procédure d’appel public européen, ce contrat, d’une valeur de 16 millions d’euros, porte donc sur la conception et la fabrication de 14 Engins de débarquement amphibe standard [EDA-S]. Ce marché prévoit également cinq années de soutien.

La construction de ces EDA-S sera assurée par le chantier naval SOCARENAM, sous-traitants des CNIM. Le premier exemplaire sera livré en 2020.

« Cette commande permettra de conforter près de 200 emplois chez CNIM, SOCARENAM et leurs sous-traitants », souligne le ministère des Armées.

Par rapport aux 9 chalands de transport de matériels [CTM] mis en service entre 1982 et 1992, ces nouveaux EDA-S sont plus imposants [28,5 mètres de longueur pour une largeur de 7 mètres] et plus rapides [16 noeuds à vide, 11 noeuds à pleine charge]. D’une autonomie de 350 nautiques [650 km, ndlr], ils ont une capacité de chargement de 80 tonnes, ce qui leur permet de transporter n’importe quel type de véhicule de l’armée de Terre, y compris le char Leclerc.

Dotés de deux moteurs Diesel, de deux hélices propulsives et d’un pump-jet à l’avant, ces monocoques en acier sont construits selon une architecture dite « Roll On – Roll Off » avec une rampe à l’avant et une autre, pliable, à l’arrière, ce qui rendra plus aisées les opérations d’embarquement et de débarquement en permettant « aux véhicules d’embarquer indifféremment par l’avant ou par l’arrière sur un pont de travail occupant toute la longueur du navire. »

Pouvant naviguer en haute mer, les EDA-S ont une « manoeuvrabilité accrue » par rapport aux CTM, précise la Direction générale de l’armement [DGA]. Enfin, mis en oeuvre par quatre marins, ils seront équipés de trois mitrailleuses de 12,7 mm.

Dans le détail, 8 EDA-S seront livrés à la flottille amphibie, basée à Toulon. Ils compléteront ainsi les Engins de débarquement amphibie rapide [EDA-R] des porte-hélicoptères amphibie [PHA, ex-BPC] de type Mistral. Ces derniers gagneront ainsi en modularité puisque, selon les besoins, ils pourront partir en mission avec 4 EDA-S ou deux EDA-S et un EDA-R.

Quant aux 6 autres EDA-S, ils seront déployés outre-Mer, c’est à dire à Djibouti [2 unités], à Mayotte, aux Antilles, en Guyane et en Nouvelle-Calédonie.

Photo : CNIM/DGA/Marine nationale

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