La justice classe sans suite l’enquête sur la collision en vol de deux hélicoptères Gazelle de l’ALAT

Le 2 février 2018, l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] était endeuillée par la mort de cinq des siens, victimes de la collision de deux hélicoptères d’attaque Gazelle, lors d’un vol un vol d’entraînement au combat.

Les deux appareils s’étaient écrasés sur le secteur de Carbasse/Carcès, peu après leur décollage de la base de l’École de l’aviation légère de l’armée de Terre [EALAT], du Cannet des Maures. Deux stagiaires du 4e Régiment d’Hélicoptères des Forces spéciales [RHFS] y laissèrent la vie [le lieutenant Sébastien Greve et le capitaine Quentin Gibert], de même que trois instructeurs chrevronnés [les capitaines François Mille et Patrick Vasselin ainsi que le lieutenant-colonel Stéphane Chaon].

Ce vol d’entraînement s’inscrivait dans le cadre d’un stage visant à faire obtenir aux deux pilotes du 4e RHFS la qualification de de commandant de bord sur hélicoptère de reconnaissance et d’attaque.

Les épaves des deux hélicoptères Gazelle avaient été retrouvées à 600 mètres l’un de l’autre, l’une sur la départementale D24, l’autre dans un bois.

Si le rapport du Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA–É] n’a pas encore été rendu public, le parquet de Marseille a décidé de classer sans suite l’enquête judiciaire ouverte après ce drame.

« Les examens réalisés n’ont pas révélé d’anomalie de maintenance ou de défaut mécanique des appareils. Par ailleurs, aucun manquement dans l’application des règles qui encadrent ce type de vol n’a été établi comme ayant concouru à la réalisation de l’abordage en vol », a en effet expliqué Xavier Tarabeux, le procureur de la République.

Selon le magistrat, l’enquête pénale, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de l’air de Vélisy-Villacoublay, a notamment porté sur les « aspects réglementaires et organisationnels de l’exercice, sur l’ensemble des éléments techniques et sur les facteurs environnementaux et humains. »

Et, a ajouté le procureur, « l’origine de la collision entre ces deux appareils, exclusive d’une cause fautive, s’est donc avérée purement accidentelle. » Comme aucune infraction pénale n’a été constatée, le procédure a donc été classée sans suite.

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