La Marine nationale a reçu un second drone aérien S-100 Camcopter pour le BPC Dixmude

En attendant le SDAM [Système de drone aérien de la Marine], dont l’étude a été confiée à Naval Group et à Airbus Helicopters, la Marine nationale a reçu son second drone tactique S-100 Camcopter, dans le cadre du marché « nouvelles capacités opérationnelles » [NCO] sur BPC [Bâtiment de projection et de commandement].

Selon un communiqué de la Direction générale de l’armement [DGA], ce second Camcopter S-100, doté d’un récepteur AIS [Automatic Identification System], a été réceptionné le mois dernier sur la base navale de Hyères [Var], puis transféré dans la foulée sur le BPC « Dixmude ». Un premier vol de vérification a ensuite été effectué au large de Toulon.

« Cette livraison s’inscrit dans le cadre de la préparation d’une première capacité opérationnelle ‘drones’, initiée par l’installation provisoire du système de drone sur le BPC Dixmude mi-2017 », précise la DGA, qui a « activement accompagné l’ensemble de ces travaux par la contribution des architectes du BPC [plate-forme et système de combat], des spécialistes de l’intégration navale des drones, de l’aviation embarquée et de la compatibilité électromagnétique à bord. »

Après avoir été évalué par le Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale (CEPA/10S) depuis le patrouilleur hauturier « L’Adroit », un S-100 Camcopter, encore appelé SERVAL [Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger], avait en effet été embarqué à bord du BPC Dixmude pour une campagne d’essais de quatre jours, au cours desquels l’appareil avait effectué une trentaine de décollages et d’appontages ainsi qu’une quinzaine d’heures de vol, de jour comme de nuit.

Désormais, la Marine nationale dispose donc de deux S-100 Camcopter, dotés chacun du système optronique MX-10 de L3 Wescam. Elle est « ainsi en mesure d’exploiter dès maintenant cette capacité en conditions représentatives d’un emploi opérationnel, avant une intégration physique et fonctionnelle complète lors du prochain arrêt technique [du Dixmude] programmé au printemps 2019 », explique la DGA.

Ce chantier permettra l’installation d’antennes de liaison, d’un système de navigation, d’un espace « maintenance » dans le hangar aviation et d’une console « mission » du drone, raccordée au système de combat SENIT 9. Les opérateurs du SERVAL pourront ainsi accéder à la situation tactique du bord et exploiter les données optroniques et AIS collectées par l’appareil. Enfin, il est aussi question d’une « intégration au réseau vidéo bord, avec diffusion des images en zone état-major pour notamment le suivi des missions amphibie. »

Conçu par l’industriel autrichien Schiebel, le S-100 Camcopter peut voler en mode automatique et évoluer à la vitesse maximale de 220 km/h à 5.500 mètres d’altitude. D’une masse de 200 kg au décollage, son endurance est d’environ 6 heures.

Pour rappel, dans le cadre du plan Mercator, tous les navires de surface et les sémaphores de la Marine nationale devront être dotés de drones aériens. Il s’agit « d’augmenter la présence de moyens ISR en vol et de tendre vers la permanence, au profit de la maîtrise de la situation de la zone d’intérêt tactique » des bâtiments.

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