Barkhane : De nouveaux kits sanitaires ont été mis au point pour les VBCI et les VAB Ultima

Au Sahel, les groupes jihadistes cherchent généralement à viser les véhicules de commandement [comme en février dernier, avec la mort de deux militaires du 1er Régiment de Spahis] et ceux utilisés à des fins sanitaires. D’où la nécessité d’accroître leur protection contre les engins explosifs improvisés et les attaques suicides.

Depuis le 31 octobre, annonce l’État-major des armées [EMA], un nouveau « kit sanitaire » [ou KITSAN] est désormais disponible pour équiper les Véhicules blindés de combat d’infanterie [VBCI, qui affichent une masse de 28 tonnes], ce qui permettra ainsi de remplacer les VAB [véhicules de l’avant blindé] utilisés jusqu’alors pour le soutien médical. C’est une « petite révolution », avance-t-il.

Tout est parti du constat qu’il y avait un « déficit capacitaire » dans le domaine des véhicules sanitaires de combat, aucune version sanitaire du VBCI n’étant en service, même si Nexter avait présenté, en 2012, le kit CAVESAC [Casualty Evacuation] permettant de reconfigurer ce véhicule en « ambulance blindée » en moins de quatre heures.

D’où la proposition faite par l’armée de Terre au Service de santé des Armées [SSA] d’équiper un VBCI de telle sorte qu’il puisse être utilisé en version sanitaire.

D’où ce « KIT SAN » qui, destiné aux VBCI, a été développé en étroite collaboration avec la Section technique de l’armée de Terre [STAT] et le bureau emploi de la division opérations de la Direction centrale du SSA. Un autre kit sanitaire a également été conçu de la même manière pour les VAB Ultima, qui sont « les plus durcis en termes de résistance contre les engins explosifs improvisés », a souligné l’infirmier en soins généraux de 2e grade (ISG2) « Benoît ».

« Cette nouvelle version d’engin blindé à vocation sanitaire permet un gain de place, et autorise une accessibilité rapide au matériel de soin, ainsi que de meilleurs espaces de rangement. Tout est fait pour qu’en intervention, le médecin ou l’auxiliaire sanitaire aient tout à leur disposition sans avoir à se contorsionner ou à chercher dans des sacs », explique l’EMA.

Toutefois, la prise en main de ce nouveau kit sanitaire a été un peu compliquée, notamment au niveau du « brancardage » qui est « assez technique », a confié un médecin du ROLE 1 de Gao. « Avec de l’entrainement cela ne devrait pas poser de problème », a-t-il assuré.

En fonction des résultats de la phase d’essais en condition réelle, d’autres KIT SAN devraient prochainement équiper au moins 6 VBCI et VAB Ultima de la force Barkhane.

Photo : ECPAD / EMA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]