Israël/Hezbollah : La FINUL confirme l’existence d’un tunnel situé près de la frontière israélo-libanaise

Le 4 décembre, l’armée israélienne a lancé l’opération « Bouclier du Nord » afin de détruire des « tunnels d’attaque » qui, creusés par le Hezbollah, traversent la Ligne bleue, c’est à dire la frontière séparant le sud du Liban et le nord d’Israël. Plus tard, elle a signalé à la Force intérimaire des Nations unies au Liban [FINUL] l’existence d’un souterrain partant du village libanais de Kfar Kila et courant sur 40 mètres en territoire israélien.

Selon son mandat, fixé par la résolution 1701 des Nations unies, il revient notamment à la FINUL de « prendre toutes les mesures pour éviter que son théâtre d’opérations ne soit utilisé pour des activités hostiles de quelque nature que ce soit » et « d’aider, sur sa demande, le gouvernement libanais à sécuriser ses frontières et les autres points d’entrée sur le territoire de manière à empêcher l’entrée sans son consentement d’armes ou de matériel connexe. »

Dans un communiqué publié le 6 décembre, le général italien Stefano Del Col a indiqué qu’il s’était rendu sur les lieux désignés par Israël avec une « équipe technique ». Et il a confirmé l’existence du tunnel en question, évoquant une « découverte grave », sans mentionner le Hezbollah.

« Après inspection du site, la Finul peut confirmer l’existence d’un tunnel dans cette zone », affirme le texte. La Finul est « engagée avec les parties pour assurer d’urgence un suivi [de la situation]. Il est très important d’avoir une idée complète de cet évènement grave », ajoute-t-il.

Deux jours plus tôt, la FINUL avait rappelé ses « relations étroites avec les forces armées israéliennes et les forces de défense israéliennes » et que ses équipes de liaison opéraient « des deux côtés de la Ligne bleue ». Et d’ajouter : « La FINUL surveille la Ligne bleue 24 heures sur 24 et signale toutes les violations de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui constitue le cœur de son mandat. »

L’opération israélienne « Bouclier du Nord » se concentre actuellement dans trois zones situés le long de la frontière avec le Liban. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, y a emmené des diplomates pour leur faire visiter les tunnels découverts avant de les appeler à « sanctionner le Hezbollah ».

« Quiconque nous attaque verra couler son propre sang », a assuré M. Netanyahu. « Le Hezbollah le sait et le Hamas le sait aussi », a-t-il ajouté.

Dans le même temps, et sleon l’agence nationale d’informations libanaise, les habitants de Kfar Kila auraient reçu des messages en arabe émis par Israël pour leur demander de prendre leurs distances avec le Hezbollah et « de cesser de coopérer » avec lui.

« Votre village risque d’être en danger en raison de la présence de tunnels liés au (Hezbollah) près de vos maisons », serait-il écrit dans ces messages.

À Beyrouth, le ministre des Affaires étrangères, Gebrane Bassil a l’intention de « déposer une plainte contre Israël » auprès de l’ONU afin de dénoncer une « campagne diplomatique et politique contre le Liban » menée par l’État hébreu « en prélude à des agressions. »

L’armée de Terre française est directement concernée par la situation dans le sud du Liban dans la mesure où elle fournit lune grande partie des effectifs et des moyens de la Force Commander Reserve [FCR] de la FINUL. « Dotée de capacités uniques sur le théâtre notamment en matière de détection d’aéronefs et de tir d’artillerie, elle est notamment équipée de véhicules blindés légers (VBL), de véhicules blindés Sisu et VAB, de différents radars et de missiles sol-air Mistral », précise l’État-major des armées [EMA].

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