L’innovation de Défense vise (aussi) à améliorer le soutien aux militaires blessés

Quand on parle d’innovation en matière de défense, l’on pense généralement à des avancées technologiques qui rendront les capteurs plus performants, les matériaux à la fois plus résistants et légers ou encore à la robotique et aux drones. Cependant, il s’agit aussi d’améliorer les soins et le soutien apportés aux militaires blessés.

Ainsi, le Forum Innovation Défense, qui se tient actuellement à Paris, met en avant plusieurs avancées technologiques sous le chapitre « Innover pour l’humain ».

Parmi celles-ci, l’on trouve « Bloc Print », qui propose de soigner les grands brûlés par l’impression 3D de peau au bloc opératoire.

Imaginée par 3dFab, avec le soutien de l’Institut des sciences appliquées de Lyon et l’Université Claude Bernard Lyon 1, cette solution a recours à l’impression 3D en utilisant les cellules de peau du patient. Le traitement se fait grâce à un bras robotisé. Comme l’explique l’Agence Innovation Défense [AID], cela « évite les complications opératoires et permet la reconstruction complète sans limite de taille et de surface. » Cette innovation profitera également aux civils.

Tout comme la « solution prothétique conduite par microprocesseur » [SPCM] qui, développée par l’entreprise Proteor, a été récompensée par le prix de Innnovation 2018, remis par Florence Parly, la ministre des Armées.

Cette « jambe bionique », qui pourra appareiller les soldats ayant été amputés suite à une grave blessure, est constituée d’un ensemble genou-cheville-pied contrôlé par un microprocesseur. L’AID explique qu’elle a été « comme un système global agissant en synergie », avec des « capteurs embarqués remontant les informations des articulations », ce qui permet d’avoir une « reconnaissance intelligente des situations de marche. »

Cette prothèse mécatronique repose sur deux innovations : un ensemble genou-cheville-pied contrôlé par microprocesseur avec contrôle de la résistance du genou, et une unité hydraulique des articulations et algorithmes de reconnaissance de situations. Désormais, il s’agit de l’améliorer grâce à des « collectes de données en vie réelle », via des démonstrateurs.

Autre innovation, dont le nom rappelle un célèbre missile antinavire, [Exocet, ndlr], présentée par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire [IRSN] ainsi que par le Service de santé des Armées [SSA]. Il s’agit d’une thérapie innovante qui, destinée à soigner les brûlures radiologiques, repose sur l’utilisation des vésicules extracellulaires, ce qui évite tout risque lié à l’utilisation de cellules souches adultes.

Cette thérapie, qui doit être validée par des tests in vitro et dans un modèle préclinique, permettra de traiter les lésions consécutives à une irradiation ou à des expositions accidentelles d’origine industrielle ou médicale. Parmi ses autres applications possibles, l’AID cite la « lutte contre le terrorisme radiologique, ainsi que dans toutes situation d’urgence et à grande échelle en cas d’accident radiologique de grande ampleur. »

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