Deux frappes aériennes américaines ont tué au moins 37 jihadistes somaliens

Le commandement militaire américain pour l’Afrique [US AFRICOM] a indiqué, le 20 novembre, avoir effectué deux frappes aériennes contre les milices shebab somaliennes, liées à al-Qaïda, dans la région de Debatscile, au nord-est de Mogadiscio. La première, qui avait été « planifiée à l’avance », a fait 27 morts dans les rangs jihadistes, tandis que la seconde en a au moins tué 10 autres.

Comme pour les autres opérations de ce type, l’US AFRICOM a précisé que ces frappes ont été menées en « soutien au gouvernement fédéral somalie » afin de « réduire la capacité des shebab à préparer de futures attaques », de « déstabiliser leur réseau d’influence » et d' »affaiblir leur liberté de manoeuvre dans la région. »

Toujours selon la même source, ce groupe jihadiste « utilise notamment des parties du sud et du centre de la Somalie pour préparer des attaques terroristes, voler de l’aide humanitaire, extorquer la population locale pour financer ses opérations et abriter des terroristes radicaux. »

Depuis le début de ce mois, les forces américaines ont effectué trois frappes contre les jihadistes somaliens. La première a été réalisée le 3 novembre, dans les environs d’Araara, en soutien à des troupes « partenaires », alors attaquées par les milices shebab.

Le rythme des frappes américaines en Somalie s’est accentué au cours de ces derniers mois. Cette année, plus de 30 raids ont ainsi été conduits, soit autant qu’en 2017, année qui marque une rupture puisque deux fois plus d’opérations de ce type ont été menées par rapport à 2016. Pour rappel, l’administration Trump a donné plus de latitude aux chefs militaires sur le terrain pour décider de l’opportunité de telles opérations.

En octobre, dans la région de Harardhere, l’une de ces frappes américaines a fait une soixantaine de tués dans le rangs jihadistes. Pour autant, et malgré les raids ciblés contre leurs responsables, ces derniers ne désarment pas. Le 8 novembre, ils ont revendiqué un nouvel attentat meutrier qui, commis à proximité de l’hôtel Sahafi, Mogadiscio, a fait une quarantaine de tués et une centaine de blessés parmi les civils.

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