Barkhane : Un drone MQ-9 Reaper français s’est écrasé près de Niamey

L’un des quatre drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper utilisés par l’armée de l’Air au Sahel au titre de l’opération Barkhane, s’est écrasé dans la nuit du 16 au 17 novembre, alors qu’il rentrait d’une mission. Il s’agit du premier accident d’un appareil de ce type depuis son entrée en service, en 2014.

Selon l’État-major des armées [EMA], ce MQ-9 Reaper s’est écrasé sur une zone désertique située à quelques kilomètres de la base aérienne de Niamey. Les causes de cet accident restent encore à déterminer et une enquête à été ouverte.

Cela étant, l’EMA a parlé d’une perte de contact entre le drone et sa station de contrôle peu avant l’accident. Un tel incident n’est pas inédit. En 2013, un drone MALE Heron 1 utilisé par les forces allemandes en Afghanistan avait été perdu de cette manière. À l’époque, deux pistes avaient été évoquées : la défaillance technique et le piratage de la liaison entre l’appareil et le sol. Finalement, une « erreur de programmation » fut avancée pour expliquer l’accident de cet appareil dans les montagnes afghanes.

Pour rappel, un système de drones MQ-9 Reaper se compose d’une station sol et de trois appareils, dotés d’une « endurance » de plus de 20 heures. Au Sahel, où ils ont assuré plus de 23.000 heures de vol, ces appareils sont utilisés pour des missions de « préparation renseignement de l’espace opérationnel » [PREO] et de collecte de renseignements en complément d’autres capteurs, tels que l’imagerie spatiale et les nacelles de reconnaissance.

La semaine passée, l’un de ces MQ-9 Reaper, non encore armé, a ainsi appuyé un raid héliporté de la force Barkhane contre la « katiba du Gourma » [ou katiba 3-Alpha], membre du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM pour Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn].

Avant cet accident, l’armée de l’Air comptait 6 MQ-9 Reaper, deux ayant été affectés à la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard. En août, le contrat relatif à l’acquisition de deux autres systèmes (soit 6 drones) au standard Block 5 a été notifié à General Atomics.

Ces nouveaux appareils, attendus par le 1/33 Belfort, disposeront d’un système électrique revu, de meilleures capacités en matière de communication, avec des liaisons de données sécurisées ainsi qu’un un débit de transmission accru, et d’une suite logicielle améliorée. Pouvant être armés et emporter une charge utile supérieure, ils seront dotés de nouveaux capteurs, comme la future charge ROEM française.

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