La frégate norvégienne entrée en collision avec un pétrolier est presque entièrement immergée

Dans la nuit du 7 au 8 novembre, alors qu’elle venait de participer à l’exercice Trident Juncture 18, organisé par l’Otan, la frégate de lutte anti-sous-marine norvégienne KNM Helge Ingstad est entrée en collision avec le Sola TS, un tanker battant pavillon maltais, près du fjord Hjeltefjord près de Bergen (ouest).

Cet accident, dont la cause demeure encore un mystère étant donné les moyens de détection dont dispose un tel navire militaire, a fait huit blessés légers parmi les marins de la frégate. Mais cette dernière a été sévèrement endommagée, avec une voie d’eau importante au niveau de la plateforme hélicoptère. D’où l’évacuation des 137 hommes d’équipages.

Par la suite, des câbles ont été installés pour stabiliser la frégate et éviter ainsi qu’elle ne sombre. Seulement, pour une raison, là aussi, indéterminée, ces fixations se sont rompues. Résultat : le KNM Helge Ingstad s’est enfoncé dans l’eau, au point d’être presque entièrement immergé. Seuls étaient visibles, ce 13 novembre, le sommet de son mât ainsi q’une petite partie de la poupe.

Selon le chef d’état-major de la marine royale norvégienne, il s’agit maintenant de trouver un moyen pour relever cette frégate. « C’est très dur de perdre un navire », a-t-il dit.

Construite par Navantia, la frégate Helge Ingstad est de conception relativement récente puisqu’elle a été mise en service en septembre 2009. La marine norvégienne compte cinq unités du même type.

Cela étant, la question est de savoir pourquoi ce navire militaire est entré en collision avec un pétrolier de 62.000 tonnes, alors que les conditions météorologiques étaient bonnes et que ses radars et autres capteurs étaient, a priori du moins, en parfait état de marche.

Selon un communiqué de l’Otan, la frégate norvégienne participait à un exercice de navigation au sein du Standing NATO Maritime Group 1 au moment de l’accident. Est-ce la raison pour laquelle elle a ignoré les avertissements radio du pétrolier, lesquels ont été attestés par les enregistrements auxquels un quotidien norvégien a eu accès? En outre, les images radar semblent indiquer que le KNM Helge Ingstad naviguait à une vitesse élevée avant le choc… Quoi qu’il en soit, l’enquête précisera les circonstances de cet accident… Qui va coûter cher à la marine norvégienne, qui perd ainsi une partie de ses capacités anti-sous-marines.

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