Les forces démocratiques syriennes annoncent la reprise de leur offensive contre Daesh à Hajine

Après avoir subi une série de revers infligés l’État islamique [EI ou Daesh] dans le secteur d’Hajine, sur la rive orientale de l’Euphrate, dans la province de Deir ez-Zor, les Forces démocratiques syriennes [FDS], soutenues par la coalition anti-jihadiste dirigée par les États-Unis, avaient annoncé la suspension de leur offensive, lancée en septembre dernier sous le nom de « Roundup ».

Cette décision, prise fin octobre, était surtout motivée par la menace d’une nouvelle offensive d’Ankara contre les milices kurdes syriennes [YPG], lesquelles venaient alors d’être la cible de bombardements de l’artillerie turque dans le secteur de Kobané.

Pour rappel, les YPG sont considérées comme « terroristes » par les autorités turques, en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK], à l’origine d’une sanglante insurrection en Turquie.

Aussi, il est hors de question pour Ankara que les YPG puissent établir un territoire autonome dans le nord de la Syrie, lequel pourrait servir de base arrière au PKK. D’où les deux opérations précedemment menées par la Turquie vers al-Bab (avec la localité de Manbij dans le viseur) et le district d’Afrin.

Finalement, les FDS, dont les YPG constituent l’épine dorsale, ont annoncé, le 11 novembre, la reprise de leurs opérations contre l’EI, le risque d’une offensive turque dans le nord de la Syrie ayant été a priori écarté après des « contacts intensifs » avec la coalition anti-jihadiste et un « engagement diplomatique » à « désamorcer la crise » avec Ankara.

« Tout en réitérant notre détermination à pourchasser le terrorisme, nous soulignons tout autant notre volonté de protéger les frontières du nord syrien », ont toutefois prévenu les FDS dans leur communiqué.

A priori, la coalition anti-jihadiste a assuré aux FDS que les forces turques cesseraient leurs bombardements des positions tenues par les milices kurdes syriennes dans le nord de la Syrie. D’ailleurs, depuis le 4 novembre, des militaires américains patrouillent dans les zones kurdes récemment visées par Ankara.

Ces derniers jours, les FDS ont relevé leurs troupes engagées à Hajine par des unités plus aguerries, tout en essayant de repousser des contre-attaques de l’EI, en particulier versle champ pétrolier d’Al-Tanak. De son côté, la coalition anti-jihadiste a poursuivi ses frappes. Ainsi, les artilleurs français de la Task Force Wagram ont enchaîné 54 missions de tirs depuis le territoire irakien.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]