La Direction générale de l’armement a prononcé la qualification du standard F3-R du Rafale

En décembre 2013, Dassault Aviation fut chargé par la Direction générale de l’armement [DGA] de développement le standard F3-R de l’avion de combat Rafale, dans le cadre d’un contrat évalué à un milliard d’euros.

Il s’agissait alors de permettre au Rafale de mettre en oeuvre le missile air-air longue portée METEOR et le pod de désignation TALIOS ainsi que la version à guide terminal laser de l’Armement Air Sol Modulaire (AASM), adapté aux cibles mobiles. Il était également prévu d’apporter des améliorations sur le système de navigation, les liaisons de données, le radar RBE2 à antenne active et le système de guerre électronique SPECTRA (Système de Protection et d’Évitement des Conduites de Tir du Rafale).

« C’est un signal très clair de notre volonté d’investir sur le Rafale, et sur tout un secteur stratégique, celui de l’aéronautique de combat, pour le maintenir au meilleur niveau mondial » et « c’est également la garantie de disposer sur le long terme d’une ligne de produits qui répondront aux exigences de l’export », fit valoir Jean-Yves Le Drian, alors ministre de la Défense.

Près de cinq ans plus tard, la DGA a annoncé avoir prononcé, le 31 octobre, la qualification de ce nouveau standard F3-R du Rafale, conformément aux objectifs fixés à Dassault Aviation (ainsi qu’à Thales, MBDA et Safran).

« Un autre jalon marquant avait déjà été franchi en octobre avec le lancement des chantiers de mise au standard F3-R de l’ensemble des 144 Rafale actuellement en service. Les dix premiers avions Rafale F3-R, dont quatre seront livrés avant la fin de l’année, seront utilisés par l’armée de l’air et la marine nationale pour parfaire leur appropriation opérationnelle, déjà amorcée aux côtés des équipes d’essais de la DGA », précise le communiqué.

Désormais, le Rafale disposera de deux nouvelles capacités qui vont changer « profondément la donne dans le domaine de l’aviation de combat », se félicite la DGA.

Ainsi, le missile à statoréacteur METEOR, associé au radar RBE2 AESA [à antenne active] permettra au Rafale d’engager des cibles situées à une centaine de kilomètres. Quant au pod TALIOS, il va grandement améliorer la détection et l’identificiation de cibles terrestres, que ce soit de jour comme de nuit, en vue de frappes air-sol précises.

« Ce nouveau standard a déjà permis de conforter les atouts du Rafale à l’exportation : les trois premiers contrats internationaux du Rafale ont été conclus sur la base du contour capacitaire F3-R », rappelle la DGA.

Reste maintenant à développer le standard F4 du Rafale, dont le lancement a été annoncé en mars 2017. Si le détail des « nouvelles capacités » qu’aura cet avion n’a pas été précisé, l’on sait qu’il s’agira de prendre en compte les retours d’expérience des dernières opérations et de mettre l’accent sur « les améliorations des modes en réseau » et « l’évolution des capteurs et leur intégration ».

« La LPM permettra également d’améliorer les capacités du Rafale à travers le développement d’un nouveau standard F4 dont le lancement est prévu en 2018 », indique le rapport annexé de la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25.

« Ce standard permettra d’accélérer le cycle de décision et d’engagement, d’améliorer ses capacités offensives comme défensives face aux nouvelles menaces. Il permettra également d’accroître l’interopérabilité tous milieux, par une connectivité accrue, aussi bien dans un contexte national qu’interallié, d’améliorer la préparation opérationnelle et le soutien en service’, précise le document. Et d’ajouter : « Ce standard permettra enfin de renforcer l’attractivité du Rafale à l’export face à ses concurrentse et « il sera cohérent des capacités apportées par la rénovation à mi-vie du missile ASMPA. »

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