Le constructeur naval français CNIM présente de nouvelles embarcations de débarquement

Pour les opérations amphibies, les Bâtiments de projection et de commandement [BPC] de type Mistral utilisent des Engins de débarquement amphibie rapide [EDA-R, ex-Landing catamaran ou L-Cat], conçus par les Constructions industrielles de la Méditerranée [CNIM].

De type catamaran, d’une longueur de 30 mètres, l’EDA-R peut transporter une charge de 80 tonnes, à la vitesse de 20 noeuds. Ses missions se limitent donc au débarquement rapide de troupes et de véhicules (soit l’équivalent de 6 VAB), à l’acheminement logistique et aux opérations humanitaires (évacuation de ressortissants, assistances aux populations civiles).

À l’occasion du Salon Euronaval, qui vient d’ouvrir ses portes, CNIM doit présenter le L-CAT Shore-to-shore, capable de transporter jusqu’à 100 tonnes (au maximum) de charge (ou une quarantaine de passagers). Par rapport à l’EDA-R, qui est mis en oeuvre par 7 marins, cette nouvelle embarcation de débarquement est autonome.

« Très manœuvrant », ce L-CAT Shore-to-Shore « offre une flexibilité opérationnelle hors du commun lors d’assauts amphibies ou d’opérations humanitaires, sans faire de compromis entre vitesse et capacité d’emport », précise CNIM. Effectivement, à pleine charge, ce « navire de projection autonome » peut naviguer à la vitesse de 25 noeuds avec une charge de 80 tonnes.

D’une longueur de 36 mètres pour largeur de 14 mètres, le L-CAT Shore-to-Shore peut aussi être utilisé pour des missions relevant de l’Action de l’État en mer [AEM]. Mais l’industriel ne donne pas beaucoup de précisions à ce sujet, si ce n’est qu' »au-delà des opérations amphibies, il répond parfaitement aux besoins de maintien de la sécurité dans les territoires maritimes ainsi qu’à des besoins d’assistance aux populations civiles tels que l’évacuation de populations ou de ressortissants en zones sinistrées. »

Le L-CAT Shore to Shore est « le seul navire au monde à pouvoir transporter 80 tonnes, à 25 nœuds, ou jusqu’à un état de mer 6, à débarquer en eaux peu profondes (~1m) et à offrir un hébergement avec un confort optimal pour un équipage de 44 personnes », insiste CNIM.

Un autre concept développé par CNIM est le LCX [photo ci-dessus]. Outre pour les opérations amphibie, cette embarcation de débarquement peut aussi être utilisée pour la lutte anti-sous-marine, le déminage, et les opérations spéciacles avec bateaux semi-rigides [RHIBs].

« Doté de très hautes performances de tenue à la mer et de manœuvrabilité, conçu avec une timonerie 360° et un poste de commandement équipé, opéré à partir de navires amphibies « Otan », le LCX permet d’embarquer des détachements spécialisés pour la lutte anti-sous-marine ou la guerre des mines pour des opérations de reconnaissance, d’identification et de neutralisation », explique en effet l’industriel.

En clair, avec les capacités qu’il promet, le LCX sécuriserait davantage les opérations amphibies en écartant la menace des mines, en facilitant les missions de reconnaissances préalables à un débarquement (qui pourraient aussi être menées avec des drones aériens embarqués à bord du BPC) et s’assurant de l’absence de sous-marins adverses.

D’un rayon d’action de 500 nautiques, le LCX présente des dimensions plus réduites par rapport à celles de l’EDA-R, avec ses 29,5 mètres de long et ses 6,4 mètres de large. Ses performances sont proches (20 noeuds en pleine charge, 35 noeuds à vide). Quant à la charge qu’il est en mesure de transporter, elle peut être de 65 tonnes au maximum. Enfin, il est armé de deux canons téléopérés de 20 mm.

Photos : CNIM

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