Pour la première fois, des avions F-15 américains participent à des exercices aériens en Ukraine

Pour l’Otan, une Ukraine « souveraine, indépendante, stable et fermement attachée à la démocratie et à l’état de droit est essentielle à la sécurité euro-atlantique ». D’où les rapports étroits établis par l’Alliance avec Kiev, notamment dans le domaine militaire.

Alors que ses relations avec la Russie sont au plus mal, avec le conflit dans Donbass, l’annexion de la Crimée et les tensions en mer d’Azov, l’Ukraine a donné le coup d’envoi, ce 8 octobre, des manoeuvres aériennes « Clear Sky 2018 », auxquelles participent 8 forces aériennes de pays membres de l’Otan, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique, le Danemark, l’Estonie, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie.

Au total, ces exercices, qui devraient durer jusqu’au 19 octobre, mobilisent une quarantaine d’avions. La participation américaine est particulièrement importante, avec, pour la première fois, l’envoi en Ukraine de F-15 appartenant à la Garde nationale de Californie. Ces appareils ont été déployés sur la base aérienne de Starokostiantyniv, dans l’ouest du pays.

Le dispositif américain compte également des avions ravitailleurs KC-135, basés à Powidz [Pologne] ainsi que des drones MQ-9 Reaper, qui ont été envoyés sur le territoire polonais [à Miroslawiec] en mai dernier pour des missions ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance]. Des C-130 Hercules seront aussi de la partie.

La force aérienne ukrainienne engagera des chasseurs Su-27 « Flanker » et des bombardiers tactiques Su-24 « Fencer ».

S’ils ont déjà envoyé avions en Ukraine, dont des avions ravitailleurs et au moins un drone RQ-4 Global Hawk (utilisé au-dessus du Donbass), c’est la première fois que les États-Unis y déploient des avions de combat.

Les manoeuvres « Clear Sky 2018 » auront principalement lieu dans les régions de Vinnytsya et Khmelnytsky. Elles prévoient des exercices de supériorité aérienne, d’appui rapproché, d’évacuation sanitaire et de cyberdéfense.

L’Otan a lancé quatre projets de coopération avec l’Ukraine, dont, dans le domaine aérien, le programme de sûreté de l’espace aérien régional [RASP], qui vise à « à faciliter la coopération régionale en matière de sûreté aérienne et l’interopérabilité avec l’Otan, à améliorer la coopération entre les autorités aériennes civiles et militaires de l’Ukraine et à établir une capacité de coordination transfrontalière avec les Alliés pour une meilleure gestion des incidents de sûreté aérienne. »

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