Israël n’exclut pas de mener des frappes contre des positions iraniennes en Irak

La semaine passée, l’agence Reuters a révélé que la force al-Qods, l’unité d’élite chargée des opérations extérieures des Gardiens de la révolution iraniens, aurait livré des missiles Zalzal, Fateh-110 et Zolfaghar à la milice chiite irakienne « Kataëb Hezbollah », par ailleurs membre du Hachd al-Chaabi [Unités de mobilisation populaire].

Ainsi, plusieurs bases de lancement, placées sous le contrôle de la force al-Qods, auraient ainsi été établies en Irak, ce qui met Tel-Aviv et Ryad à la portée de ces missiles iraniens. « Si l’Amérique nous attaque, nos amis attaqueront les intérêts américains et leurs alliés dans la région », a expliqué un haut responsable des Gardiens de la révolution à l’agence de presse britannique. Si les propos de ce dernier ont été démentis, par la suite, par le ministère iranien des Affaires étrangères, ils ont été confirmés par d’autres sources, notamment au sein du renseignement irakien.

D’où l’avertissement lancé le 3 septembre par Avigdor Lieberman, le ministre israélien de la Défense. « Nous ferons face à toute menace iranienne, d’où qu’elle vienne. Notre liberté d’action est totale », a-t-il affirmé, alors qu’il venait d’être interrogé sur la livraison de missiles iraniens au Kataëb Hezbollah, lors d’un forum sur les médias. « Nous suivons ce qui se passe en Syrie et les menaces iraniennes » mais « nous ne nous limitons pas uniquement au territoire syrien, il faut que cela soit clair », a-t-il prévenu.

Les forces israéliennes ont déjà visé des positions iraniennes en Syrie à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois. L’un de ces raids, qui leur a été attribué, a fait une cinquantaine de tués par les forces pro-Damas, en juin, dans l’est de la Syrie, à proximité de la frontière irakienne. Dont au moins 22 combattants irakiens du Kataëb Hezbollah. « Cet horrible crime va ouvrir un nouvel affrontement avec l’entité sioniste et le projet américain et les Brigades du Hezbollah n’hésiteront pas à aller vers cet affrontement », avait réagi ce dernier.

« Les Israéliens envoient un énorme message à (Bachar al) Assad, aux Iraniens et aux dirigeants irakiens : le ‘pont terrestre’ qui relie l’Iran au Liban en passant par la Syrie et l’Irak est sous la coupe d’Israël », avait estimé Nick Herras, un analyste du Center for New American Security, cité par l’AFP.

Photo : F-35I (c) Lockheed-Martin

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