Le ministère japonais de la Défense demande un budget en hausse de 2,1%

Pour la septième année consécutive, le ministère japonais de la Défense a demandé un budget en hausse par rapport à celui qui lui a été accordé l’an passé. Ainsi, il espère obtenir une enveloppe de 5.298 milliards de yen (47,8 milliards de dollars (ou 41,1 milliards d’euros au cours actuel), soit un montant en hausse de 2,1%.

Cette requête n’est pas véritablement une surprise. Dans un rapport rendu public le 28 août, le ministère japonais de la Défense a souligné que la Corée du Nord restait une « menace grave et imminente » pour la sécurité de l’archipel. En outre, le Japon a des différends territoriaux avec la Chine ainsi qu’avec la Russie.

L’une des priorités des forces d’autodéfense japonaises est de renforcer leurs capacités en matière de défense antimissile. À ce titre, le projet de budget prévoit une enveloppe de 424 milliards de yens (3,8 milliards de dollars), contre 180 milliards de yens pour cette année. Il est notamment question d’installer deux sites de type AEGIS Ashore, de facture américaine, pour couvrir l’ensemble de l’archipel, grâce au radar LMSSR de Lockheed-Martin et aux missiles intercepteurs SM-3 Block IIA.

En outre, il est question de financer l’achat de six chasseurs-bombardiers F-35A et de deux avions de guet aérien E-2D Hawkeye. La composante navale des forces d’autodéfense souhaite également 171 milliards de yens pour construire deux nouveaux destroyers et un sous-marin.

Par ailleurs, le Japon développe de nouvelles armes, comme, par exemple, un canon électromagnétique. L’ATLA, l’équivalent nippon de la DGA française, a récemment une vidéo dans laquelle l’on pouvait voir un tel dispositif au stade expérimental. Ce projet bénéficie d’un financement d’environ 9 milions de dollars.

Pour rappel, un canon électromagnétique, qui consiste à faire circuler un courant électrique très intense couplé à un champ magnétique entre deux rails conducteurs d’électricité parallèles, permettrait d’envoyer un obus à 200 km de distance, à un coût abordable (50.000 dollars, selon les données américaines). Une telle arme est en cours de développement au sein de l’Institut (franco-allemand) de recherches de Saint-Louis (ISL) et de l’US Navy.

Preuve qu’il vaut mieux négocier avec Pyongyang en ayant une arme chargée plutôt qu’avec les mains vides, la Corée du Sud envisage également d’augmenter ses dépenses militaires pour le prochain exercice budgétaire, afin de les porter à environ 36 milliards d’euros (+8,2%). Là encore, un effort particulier (2,42 milliards d’euros) est prévu pour l’innovation.

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