Remplacement des MiG-29 : Le président bulgare critique la visite de son vice-ministre de la Défense aux États-Unis

Fin juillet, la Bulgarie, membre de l’Otan depuis 2004,  a émis une demande d’informations dans le cadre d’un processus visant à acquérir jusqu’à 16 nouveaux avions de combat pour moderniser son aviation de combat, laquelle repose sur des MiG-29 hérités de la période soviétique.

Ainsi, sept pays ont été sollicités, dont les États-Unis (F-16 et F/A-18 Super Hornet), l’Italie (Eurofighter tranche 1 d’occasion), l’Allemagne (Eurofighter tranche 3), la Suède (JAS-39 Gripen C/D), la France (Rafale), le Portugal et Israël (F-16 de seconde main).

Seulement, le ministère bulgare de la Défense a annoncé, le 21 août, qu’il enverrait prochainement une délégation à Washington, conduite par le vice-ministre Atanas Zapryanov. Et cela, à l’invitation de l’ambassade des États-Unis à Sofia.

Visiblement, ce voyage n’est pas du goût du président bulgare, Roumen Radev, qui n’est pas du même bord politique que son Premier ministre, Boïko Borissov (centre-droit).

« Dans les pays où l’égalité de traitement est assurée, aucune réunion, visite ou conférence n’a lieu entre l’invitation à soumettre des offres et la soumission de ces dernières », a ainsi fait remarquer M. Radev, qui, au passage, est un ancien pilote de chasse. « La seule réunion acceptable est celle qui rassemble tous les participants susceptibles de recevoir les mêmes informations », a-t-il insisté.

En clair, le président bulgare craint un lobbying américain pour forcer la décision en faveur des appareils de Lockheed-Martin (F-16) ou de Boeing (F/A-18 Super Hornet). En outre, il a également souligné que cette visite à Washington n’avait été décidée en concertation avec lui, alors qu’il est le « commandant en chef » des forces armées.

Le ministère de la Défense a tardé à réagir aux commentaires de M. Radev. Finalement, il a expliqué que cette rencontre à Washington découlait de « la volonté d’établir des partenariats dans des domaines spécifiques d’intérêt mutuel et de renforcer le dialogue stratégique entre la Bulgarie et les États-Unis. » Aussi, M. Zapryanov aura des réunions au Pentagone, au département d’État et au Congrès.

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