Un drone ayant survolé le fort de Brégançon a été neutralisé par un brouilleur d’ondes

Dans la journée du 6 août, un drone non identifié a survolé le fort de Brégançon [Var], où le président Macron passe ses vacances en compagnie de son épouse. Cet incident a évidemment été pris très au sérieux par les autorités.

Aussi, afin de déterminer l’identité du propriétaire du drone en question, le parquet de Toulon a immédiatement ouvert une enquête pour « survol avec aéronef sans pilote d’une zone interdite ». Cette dernière a été confiée à la Brigade de gendarmerie des transports aériens.

« Un arrêté interministériel datant du 14 mars 2008 a créé une zone réglementée interdisant le survol, par tout aéronef, à moins de 3.300 pieds (environ 1.000 mètres) et dans un rayon de 3 kilomètres comprenant le Fort de Brégançon », ont en effet souligné les autorités.

Dans un premier temps, on ignorait si le drone avait été abattu ou récupéré par son propriétaire. En réalité, selon la préfecture du Var, l’engin a été neutralisé par un « brouilleur d’ondes », ce qui a provoqué sa chute. Seulement, l’appareil est tombé dans l’eau… D’où la mobilisation de la gendarmerie maritime et de militaires du groupement des plongeurs démineurs pour tenter de le retrouver.

« À l’endroit où le drone s’est abimé, il y a environ 30 mètres de fond », a confié une source judiciaire, rapporte l’AFP.

Un tel incident n’est pas inédit. En janvier 2015, un drone avait également survolé l’Élysée pendant un court instant avant de s’éloigner. Le parquet de Paris avait alors ouvert une enquête pour « conduite d’un aéronef non conforme avec les règles de sécurité. »

Dans un contexte marqué par la menace terroriste, l’envoi d’un drone au-dessus d’une bâtisse abritant le chef de l’État n’a rien d’anodin. Bien sûr, cela peut-être (et c’est même fort probable que cela le soit) l’oeuvre d’un quidam à la curiosité mal placée ou d’un paparazzi en mal de scoop. Mais la piste d’un acte malveillant ou terroriste est aussi à prendre en compte, d’autant plus que l’État islamique (EI ou Daesh) a mis au point des modes opératoires impliquant l’usage de tels appareils.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]