Le programme de missiles air-air MICA nouvelle génération est lancé

Les actuels missiles air-air MICA [missiles d’interception, de combat et d’autodéfense] dont dotés les avions de combat de l’armée de l’Air et de la Marine nationale devant être retirés du service, la ministre des Armées, Florence Parly, a décidé le lancement du programme d’armement « MICA nouvelle génération » au cours d’un comité ministériel d’investissement, réuni le 24 juillet.

Il s’agit du premier programme d’armement lancé depuis la promulgation de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-25, le 13 juillet dernier.

« Les performances de ce nouveau missile permettront de faire face à l’évolution des menaces et des protections adverses, pour assurer la protection du territoire national, l’acquisition et le maintien de la supériorité aérienne et la protection de raids », explique le ministère des Armées, dans un communiqué.

Sans surprise, deux versions du MICA NG seront développées : l’une avec un autodirecteur infrarouge (IR), l’autre avec un autodirecteur électromagnétique (EM). Les livraisons de ces nouveaux missiles s’étaleront entre 2026 et 2031.

Lors de l’annonce de la réforme de Direction générale de l’armement [DGA], Mme Parly avait dit souhaiter une prise en compte par les industriels des perspectives d’exportations pour les matériels commandés pour les besoins des forces françaises. « Je le dis calmement mais clairement : notre pays ne paiera pas seul pour des systèmes d’armes qui bénéficieront à d’autres. […] Il n’est pas normal que l’État ne bénéficie pas de prix plus avantageux, lorsque les hypothèses d’exportation deviennent réalité. Cela doit changer », avait-elle affirmé.

Or, étant donné que le MICA NG bénéficiera d’innovations dans les domaines des autodirecteurs et de la propulsion ainsi que d’une « résilience » aux normes américaines ITAR [qui peut compliquer la vente à l’étranger de certains matériels, ndlr] susceptibles de séduire des forces aériennes de pays partenaires de la France, la négociation contractuelle relative à ce programme a pris en compte les perspectives d’exportation, afin de « mieux répartir les efforts de financement et les bénéfices attendus. »

« Ainsi, une part très significative des coûts de développement du missile sont supportés par les industriels titulaires de ce contrat [MBDA, Safran et Thales]. En outre, le marché d’acquisition prévoit des redevances au profit de l’Etat, ainsi qu’un mécanisme de réduction du prix des missiles achetés par la France en cas d’atteinte des objectifs d’exportation », explique le ministère des Armées.

Photo : Rafale/MICA (c) MBDA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]