Avant le sommet Trump/Poutine à Helsinki, les forces spéciales russes ont simulé un raid sur une île du golfe de Finlande
Le 16 juillet, le président américain, Donald Trump, rencontrera son homologue russe, Vladimir Poutine, en tête-à-tête, à Helsinki. Est-ce pour donner le ton à cette rencontre ou bien pour saluer, à sa manière, le sommet de l’Otan qui vient de se terminer? Toujours est-il que le ministère russe de la Défense a indiqué, le 10 juillet, avoir simulé un raid contre l’île stratégique de Hogland qui, située dans le golfe de Finlande, dépend de l’oblast de Leningrad [Saint-Petersbourg en est la capitale, ndlr].
Cet exercice a mobilisé les commandos de l’Unité militaire spéciale [Spetsnaz]. Ces derniers ont été « parachutés à 2.500 mètres d’altitude sur un site non préparé de l’île de Hogland », a en effet relaté l’état-major russe. Un hélicoptère Mi-8 AMTSh [photo] a été utilisé à cette occasion.
Utilisant des « équipements de navigation par satellite » [les Russes utilisent le système GLONASS, ndlr], les Spetsnaz ont entamé leur progression à l’intérieur de l’île. Le scénario de l’exercice prévoyait la « destruction de cibles ». Ensuite, et malgré l’existence d’un héliport opérationnel, ils ont aménagé un site d’atterrissage afin de permettre à un hélicoptère d’atterrir pour les récupérer.
Il est très rare de voir le ministère russe de la Défense communiquer sur de tels exercices. Pourquoi l’a-t-il fait cette fois-ci? Outre la perspective de la rencontre Trump/Poutine et/ou du sommet de l’Otan, il peut s’agir d’une intimidation à l’égard de la Suède, qui a décidé de remilitariser l’île de Gotland, laquelle verrouille la mer Baltique tout en étant susceptible de tenir le rôle d’un porte-avions dans le cas d’un conflit impliquant les pays baltes.
Par ailleurs, le renseignement militaire norvégien a récemment révélé que l’aviation russe a simulé l’attaque des radars Globus II et Globus III, installés sur l’île de Vardø.
