Le Canada va diriger une mission de l’Otan pour former et soutenir l’armée irakienne

Critiqué par le président Trump pour la faiblesse de ses dépenses militaires, dont le niveau est actuellement bien loin de l’objectif des 2% du PIB, le Canada n’en reste pas moins un acteur relativement actif sur la scène mondiale.

Cet été, 250 militaires canadiens seront affectés à la Mission des Nations unies au Mali [MINUSMA], au sein de laquelle ils mettront en oeuvre 6 hélicoptères, dont 2 CH-47 Chinook et 4 CH-146 Griffon armés.

Au sein de l’Otan, le Canada est la nation-cadre d’un bataillon multinational déployé en Lettonie, au titre des mesures de réassurances décidées au bénéfice des pays baltes et de la Pologne face à la Russie. Et, d’ici l’automne prochain, il prendra la tête d’une mission de formation et d’entraînement au profit des forces irakiennes.

En effet, lors du sommet de l’Otan organisé ces 11 et 12 juillet à Bruxelles, les Alliés ont confirmé le lancement d’une « nouvelle mission de formation en Irak », qui « mobilisera des centaines » d’instructeurs dans la région de Bagdad. On ignore, pour le moment, si cette initiative est appelée à se substituer aux efforts de la coalition anti-jihadiste  dirigée par les États-Unis [opération Inherent Resolve] en matière de formation.

Dans la foulée, Ottawa a précisé que cette mission de formation allait mobiliser, pendant un an au moins, 250 militaires, des véhicules blindes et quatre hélicoptères. Il s’agira ainsi « d’aider l’Irak à bâtir une structure de sécurité nationale plus efficace » et à « améliorer la formation » de ses forces de sécurité.

Par ailleurs, le Canada participe, depuis 2014, à l’opération Inherent Resolve, laquelle concerne également l’Otan puisque cette dernière a lancé, en février 2017, une mission dediée à la lutte contre les engins explosifs improvisés [IED] au profit des forces irakiennes.

Après avoir pris part aux opérations aériennes de la coalition, le Canada a concentré ses efforts sur l’appui aux combattants kurdes irakiens, avec 210 militaires de ses forces spéciales. Mais, suite au recul de l’État islamique [EI ou Daesh] dans le nord de l’Irak, Ottawa a mis un terme à cette mission au début du mois de juin tout en maintenant des moyens aériens [1 avion ravitailleur CC-150T Polaris et 2 C-130J Hercules] pour renforcer la logistique de l’opération Inherent Resolve.

Par ailleurs, et comme l’on pouvait s’y attendre, l’EI bouge encore en Irak. La semaine passée, les forces irakiennes, des unités paramilitaires du Hachd al-Chaabi et des combattants kurdes (Peshmergas) ont en effet lancé l’opération « Vengeance pour les martyrs » dans le centre du pays, précisément entre l’axe Diyala-Kirkouk et la frontière avec l’Iran. L’objectif est d’éliminer des cellules de Daesh qui demeurent actives dans les gouvernorats de Diyala et de Salaheddine.

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