Voici à quoi pourrait ressembler le successeur du Rafale

Le 19 juin, le programme d’avion de combat franco-allemand, appelé à succéder au Rafale et à l’Eurofighter Typhoon, a franchi une nouvelle étape avec la signature d’une lettre d’intention concernant son développement.

Pour le moment, on ne sait que très peu de choses sur ce futur appareil, qui constituera l’élément central du Système de combat aérien futur [SCAF], lequel mettra en relation différentes plateformes [AWACS, avions ravitailleurs, drones, satellites, etc].

Cela étant, Dassault Aviation, à qui il reviendra d’assurer la direction des travaux concernant le futur avion de combat, a sans doute levé un coin du voile sur ce prépare son bureau d’études. En mai dernier, le constructeur français a diffusé une vidéo célébrant 60 ans de coopérations européennes.

Ce film était resté jusqu’alors confidentiel (il n’a été vue que seulement 26 fois sur le site dassault-aviation.tv au moment de la rédaction de ces lignes). Et on en trouve aucune trace sur les pages Youtube et Dailymotion de Dassault Aviation. Finalement, il a été « déniché » par le blog Asian Defence News, qui s’est ensuite empressé de le partager sur les plateformes de vidéos.

Or, vers la fin de ce petit film promotionnel de 3 minutes 39, au chapitre « 2018 – New European Aircraft », des images montrent l’allure que pourrait avoir le successeur du Rafale. Attention, rien ne dit qu’il s’agit de la cellule du prototype qui sortira du bureau d’études de Dassault Aviation… Mais cela donne une idée de l’axe de travail.

Ainsi, l’on remarque que cet avion, qui présente un léger air de famille avec le Rafale, pourrait avoir deux moteurs [contre un seul pour le F-35, ndlr], ce qui devrait lui donner plus de puissance et augmenter sa survivabilité. La furtivité sera également élément déterminant : on note l’absence de gouvernes de direction et de profondeur ainsi que de plans canard. La perche de ravitaillement en vol devrait être rétractable. Les travaux relatifs au démonstrateur de drone nEUROn serviront en outre à concevoir la soute où seront stockées les munitions.

Pour rappel, les critères de survivabilité et de furtivité) figurent en bonne place dans la fiche d’expression des besoins commune à l’armée de l’Air et à la Luftwaffe.

Quant aux matériaux, des ingénieurs de Dassault Aviation avaient expliqué, dans un hors-série de Science&Vie dédié à l’aéronautique et publié en 2013, qu’ils s’intéressaient de près au graphène, c’est à dire un nano-matériau souple et résistant à base de carbone faisant l’objet de recherches au sein de l’Onera.

Enfin, l’on sait que ce futur avion de combat franco-allemand fera la part belle à l’intelligence artificielle, grâce au Plan d’Étude Amont « Man-Machine-Teaming » (MMT), confié en janvier par le ministère des Armées à Dassault Aviation et Thales. Il s’agit ainsi de définir les cockpits et les systèmes autonomes futurs et de faire progresser la technologie dans les domaines de l’interface « homme-machine », de « machine learning » et des « capteurs intelligents / apprenants. »

Photo : Capture d’écran / vidéo Dassault Aviation « Wings for Europe »

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