Mali : Le quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel attaqué
Le quartier général de la Force conjointe du G5 Sahel [FC-G5S], installé à Sévaré, dans le centre du Mali, a été la cible d’une attaque menée par des assaillants inconnus, ce 29 juin.
Selon des témoins, l’assaut a commencé par une très forte explosion, suivie de tirs nourris. Ce qui a été confirmé par une source sécuritaire sollicitée par l’AFP, cette dernière ayant expliqué qu’un « kamikaze » avait tenter de forcer l’entrée du camp où est établi ce quartier général.
Cette attaque a été commise alors que doit se tenir, dans trois jours, un sommet de l’Union africaine à Nouakchott [Mauritanie]. En marge de cette rencontre, le président Macron doit rencontrer ses homologues du G5 Sahel.
#Mali :des images qui montrent l'ampleur de l'attaque contre le QG de la force du #G5Sahel à #Sevarè pic.twitter.com/MxuhCansep
— Sidi Kounta (@sidikounta7) 29 juin 2018
Pour le moment, les circonstances de cette attaque n’ont pas clairement été établies. Toutefois, un premier bilan, non définitif, fait état de 6 tués et de « nombreux » blessés.
Calme total. On entend que des bruits d'hélicoptères qui survolent la ville et ses alentours. Mais des blessés continuent a arriver à l'hôpital #Sominé_Dolo. #Sevaré #Mopti #Mali
— monom~Èperson 🇲🇱 (@ExNezGros) 29 juin 2018
Soutenue notamment par la France, la Force conjointe du G5 Sahel n’est pas encore pleinement opérationnelle, même si elle a déjà été engagée au moins à trois reprises sur le terrain, en particulier dans la zone dite des trois frontières. À terme, elle doit compter 5.000 soldats, fournis le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie. Son chef d’état-major est le général malien Didier Dacko.
En janvier, l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) avait défié cette force conjointe, quitte à s’allier avec le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). « Pour combattre les mécréants, nous nous donnons la main », avait assuré un certain « Amar », décrit comme un proche d’Adnan Abou Walid Sahraoui, le chef de l’EIGS.