La division des projets « avancés » de Lockheed-Martin embauche à tour de bras : Programme « secret » en vue ?

Il arrive que des avions inconnus soient photographiés dans les cieux américains. Ce fut ainsi le cas en 2008, où un cliché montrant la silhouette d’un appareil jusqu’àlors inédit avait été diffusée sur le site de partage Liveleak. Même chose en 2014, où une formation de trois « ailes volantes » fut répérée aux abords de l’aéroport international d’Amarillo par deux ‘spotters’ texans. Et il ne s’agissait pas de bombardiers B-2, ni de drones connus à ce jour.

Par le passé, de nouveaux avions ont été développés en secret. Tel a ainsi le cas de l’avion espion U2 (dont les vols d’essais alimentèrent la spéculation sur l’existence des OVNIs) ou encore du chasseur-bombardier F-117 Nighthawk, présenté au public à la fin des années 1980 alors qu’il était déjà en service depuis longtemps. Et l’on peut également citer le drone RQ-170 « Sentinel », resté longtemps secret et surnommé « la bête de Kandahar » par ceux qui l’avaient aperçu. Ces  appareils avaient été mis au point par la division « Skunk Works » de Lockheed-Martin, qui, depuis maintenant 75 ans, est chargée de plancher sur les « projets spéciaux » du Pentagone (encore appelés « Black Program »).

Or, d’après le site spécialisé Flight Global, les effectifs de cette division Skunk Works sont en train d’augmenter significativement, alors que rien ne le justifie officiellement. En effet, l’an passé, cette dernière comptait 3.000 employés. Actuellement, elle en emploie 3.500 et l’objectif est d’en recruter 500 de plus au cours des prochains mois. Soit une hausse de 33%.

Dans le même temps, relève Flight Global, le chiffre d’affaires de cette division de Lockheed-Martin aurait atteint un milliard de dollars… Ce qui correspond à celui qu’elle avait atteint au moment de la production du F-117 Nighthawk. D’où la question : un grand programme – encore inconnu – serait-il en cours?

Cela étant, la division Skunk Works ne manque pas de travail actuellement. En effet, elle cherche à mettre au point un mini-réacteur nucléaire à fusion nucléaire (qui suscite beaucoup de scepticisme), planche sur le concept d’un avion de 6e génération ainsi que sur le drone ARES, destiné au programme MUX de l’US Marine Corps. Et, récemment, Lockheed-Martin a décroché un contrat de 928 millions de dollars pour développer une arme hypersonique [programme Hypersonic Conventional Strike Weapon – HCSW].

L’on sait également que la division Skunk Works de Lockheed-Martin travaille aussi sur le démonstrateur du SR-72, un appareil pouvant voler à Mach 6 et destiné à remplacer le SR-71 Blackbird., ainsi que sur des armes laser pouvant être mises en oeuvre par des avions de combat. D’où, sans doute, l’explication de ces recrutements massifs… Ou pas.

Photo : Lockheed-Martin

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]