Les mouvements des sapeurs-pompiers de Paris surveillés par des individus louches

Les brèves des quotidiens et des hebdomadaires recèlent souvent des informations très intéressantes. Ainsi, par exemple, le 17 mai, Le Point a révélé qu’un ordinateur et un téléphone contenant des « données sensibles » chiffrées par le logiciel CryptoSmart avait été récemment dérobé au domicile d’un « employé du service informatique et communication » de l’Élysée. Et d’ajouter que les « clés de cryptage et numéros de téléphone du couple Macron, entre autres » sont désormais dans « la nature ».

Deux semaines plus tôt, le même hebdomdaire avait aussi évoqué la détection de systèmes d’écoute dans les locaux des services de Gérard Larcher, le président du Sénat. Une enquête pour vérifier si une officine privée ou une puissance étrangère n’est pas derrière cette affaire est en cours.

Mais la brève sans doute la plus inquiétante a été donnée par L’Express, dans son édition du 30 mai. Selon les informations de l’hebdomadaire, les mouvements des sapeurs-pompiers de Paris auraient été espionnés par des « individus postés à proximité de certains casernes » de la BSPP situées dans la capitale, en particulier dans le XVIIe arrondissement.

« Tandis qu’une équipe de pompiers est dépêchée sur ce qui se révèle être a posteriori une fausse alerte, un ou plusieurs ‘choufs’ [guetteurs] notent et chronomètrent leur parcours », explique L’Express.

Deux hypothèses peuvent être avancées : soit ces repérages visent à retarder le déploiement des secours en cas d’attaque terroriste, soit il s’agit de préparatifs en vue de commettre un « sur-attentat », qui consisterait à s’en prendre dans un second temps aux sapeurs-pompiers devant intervenir sur les lieux d’une première attaque. Un tel mode opératoire est d’ailleurs fréquent en Afghanistan et en Irak.

D’après L’Express, les sapeurs-pompiers déposent une main-courante au commissariat le plus proche chaque fois qu’ils remarquent un de ces « guetteurs ». Et de préciser que les « services de renseignement ont pris en compte cette menace potentielle. »

La Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris [BSPP] est une unité militaire qui dépend de l’arme du Génie. Selon un exercice anti-terroriste réalisé en 2011, elle est en mesure de faire face à 4 attaques commises simultanément dans un délai relativement très court (10 minutes après le déclenchement d’une alerte).

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