Pour un général américain, les militaires français sont des « partenaires très sûrs et fiables »

En décembre 2015, la CTF 50 de l’US Navy, déployée dans le golfe arabo-persique, fut emmenée pour la première par un navire non-américain, à savoir le porte-avions français Charles de Gaulle.

« Atteindre ce niveau d’interopérabilité au point que le groupe aéronaval du Charles-de-Gaulle puisse prendre le commandement de la Task Force 50 […] illustre notre partenariat et la capacité d’exécuter des missions du plus haut niveau », commenta, en juin 2016, l’amiral John Richardson, le « patron » de l’US Navy.

Et cette interopérabilité ne cesse de s’approfondir. Régulièrement, des frégates françaises intègrent un groupe aéronaval américain et, actullement, le groupe aérien embarqué (GAé) du Charles-de-Gaulle s’entraîne à Norfolk, sur le porte-avions américain USS George H.W Bush.

L’époque où les militaires français se faisaient traiter de « Cheese-eating surrender monkeys » [« singes capitulards bouffeurs de fromage »,ndlr] par une certaine presse d’outre-Atlantique parait désormais bien révolu.

D’autant plus que, auparavant, les militaires français impressionnèrent leurs homologues américains en Afghanistan, comme le raconta l’un d’eux dans un article publié par le blog spécialisé Breach Bang Clear en 2013. « Aujourd’hui, les Français se battent contre notre ennemi terroriste commun en Afrique, en subissant des pertes (…). Ils méritent des éloges et le respect pour ce qu’ils ont fait en Afghanistan et pour ce qu’ils continuent de faire aujourd’hui », avait-il en effet écrit.

Actuellement, les forces françaises et américaines sont engagées ensemble sur plusieurs théâtres d’opération. C’est le cas en Syrie, où commandos français côtoient leurs homologues des forces spéciales américaines. Même chose en Irak, où les artilleurs de la TF Wagram font quotidiennement la preuve de leur professionnalise et de leur savoir-faire (tout en démontrant la qualité de leurs CAESAr).

Cette coopération se traduit également dans le domaine aérien (crucial au Levant), où l’interopérabilité entre les moyens américains et français n’est plus à démontrer. D’ailleurs, la l’opération Hamilton, menée contre le programme chimique syrien le 14 avril dernier) en est un exemple éloquent puisqu’elle a été coordonnée par un officier français.

D’où les propos tenus par le général Joseph Votel, le chef de l’US Centcom, le commandement militaire américain pour l’Asie centrale et le Moyen-Orient, à l’issue d’un court séjour à Paris, au cours duquel il a rencontré Florence Parly, la ministre françaises des Armées.

Les militaires français « sont de bons partenaires, ils sont à nos côtés dans des régions très difficiles et ce sont des partenaires très sûrs et fiables », a ainsi commenté le général Votel, d’après l’AFP. « . « Nous sommes très très fiers de cette relation que nous avons avec les Français », a-t-il insisté. Ces propos rejoignent ceux tenus par le président Trump, en septembre 2017. « Les gens ne savent pas quels grands guerriers il y a en France », avait-il dit, en commentant le défilé du 14-Juillet auquel il avait été convié.

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