Thales a lancé la production du SEA FIRE, un radar numérique destiné à équiper les Frégates de taille intermédiaire

Le groupe Thales a annoncé, la semaine passée, avoir lancé la production du premier radar numérique SEA FIRE destiné à équiper les cinq futures Frégates de taille intermédiaire (FTI) de la Marine nationale.

Bénéficiant de l’expertise de Thales en matière de Big Data et de cybersécurité, le SEA FIRE est le fruit de trois années d’études amont soutenues par la Direction générale de l’armement [DGA], relatives à la technologie et à l’architecture en matière de radars.

Radar fonctionnant en bande S [partie du spectre électromagnétique allant de 2 à 4 GHz, ndlr], le SEA FIRE est muni de quatre antennes actives [AESA] entièrement numériques à panneaux fixes, lesquelles lui permettront « d’augmenter significativement les performances de détection et de poursuite avec une couverture sans masque sur 360° en azimuth et jusqu’à 90° en élévation. »

Le SEA FIRE sera en mesure de suivre simultanément plus de 800 pistes et de repérer des aéronefs ou des missiles évoluant à 500 km de distance ou bien des navires de surfaces navigant sur une distance de 80 km. Il pourra être utilisé comme radar de conduite de tur pour les missiles surface-air Aster 30 ou comme radar météo.

En effet, selon Thales, le SEA FIRE « répond aux besoins de différentes missions depuis l’autodéfense du navire jusqu’à la défense aérienne étendue (conduite de tir pour les missiles actuels et futurs) », tout en étant « opérationnel dans des environnements complexes en zone littorale ou en présence de brouillage intense » contre des menaces « conventionnelles, asymétriques ou émergentes. »

En outre, insiste l’industriel, il « répond parfaitement à l’évolution des besoins et des menaces auxquelles doit faire face la Marine nationale, en particulier les missiles supersoniques. »

Par ailleurs, toujours selon Thales, la fiabilité opérationnelle du SEA FIRE serait deux fois supérieure à celle d’un radar d’ancienne génération. Enfin, il est évolutif dans la mesure où, étant un « radar logiciel », il est possible d’augmenter ses capacités par « un simple ajout de modules logiciels, donc sans modification du matériel. »

Le premier radar SEA FIRE fabriqué à Limours [Essonne] sera installé l’an prochain sur le site « Techniques Navales » de la DGA à de Saint-Mandrier en vue d’obtenir sa qualification. Puis, en 2020, un second exemplaire, destiné au programme FTI, sera livré au chantier de Naval Group, à Lorient. La première Frégate de taille intermédiaire doit être livrée en 2023, pour une entrée en service en 2025.

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