Sept militaires français blessés et une « quinzaine » d’assaillants tués lors de l’attaque à Tombouctou

Ce 15 avril, l’État-major des armées (EMA) a donné des précisions sur l’attaque « complexe » contre les camps de la force Barkhane et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies (MINUSMA) qui a eu lieu la veille à Tombouctou.

Cette attaque, qui a commencé à 14H00 (locales) a été « menée par des terroristes, déguisés pour certains en Casques bleus et utilisant des véhicules maquillés aux codes de l’ONU ou des forces armées maliennes », a affirmé l’EMA, via un communiqué.

Elle « visait à prendre le contrôle » du « Super Camp » [là où sont installés des éléments de Barkhane et de la MINUSMA, à l’aéroport de Tombouctou, ndlr] et à occasionner le plus grand nombre de dégâts et elle « a compris notamment des tirs indirects, vraisemblablement de mortiers, et l’explosion de trois véhicules piégés dans le but de créer une brèche dans l’enceinte », a continué l’EMA.

« Les militaires de la Minusma et ceux de la force Barkhane ont repoussé les attaques menées à l’intérieur de l’enceinte, neutralisant les assaillants. Certains terroristes étaient munis de ceinture d’explosifs », a expliqué l’état-major. Et de préciser que « au moins 15 terroristes ont été mis hors de combat » au cours de cette attaque « sournoise ». Mais on ignore toujours le nombre de jihadistes impliqués.

Deux patrouilles de deux Mirage 2000 chacune ont décollé de Niamey (Niger) pour fournir un appui. Ces appareils n’ont pas eu à délivrer de l’armement mais leur présence a permi d’assurer une couverture pour l’intervention de commandos français, transportés à bord de trois NH-90 Caïman TTH, lesquels ont été escortés par deux hélicoptères d’attaque Tigre.

Les commandos de Barkhane ont ainsi contribué « à la reprise complète du contrôle » du camp et à « sécuriser la piste de l’aéroport » de Tombouctou. Cela a permis à un Casa 235 « Nurse » et à un NH-90 médicalisé d’évacuer les blessés vers les structures médicales françaises de Gao, à 320 km à l’est de Tombouctou.

Cette attaque, vraisemblablement menée par le Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (ou GSIM pour  « Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans ») a fait un tué (un casque bleu burkinabè) et plusieurs blessés dans les rangs de la MINUSMA. La force Barkhane déplore quant à elle 7 blessés.

Photo : Hélicoptères Caïman à Gao (archive) (c) EMA

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]