Vidéo : Baptême du feu pour le Missile de croisière naval en Syrie

L’on savait que la frégate multimissions (FREMM) Aquitaine se trouvait en Méditerranée orientale alors que se préparait une opération devant viser le régime syrien pour sa responsabilité présumée dans l’attaque chimique contre la ville de Douma, le 7 avril dernier. D’après la ministre des Armées, Florence Parly, ce navire a été rejoint par d’autres du même type.

« Des frégates multimissions, accompagnées de bâtiment de protection et de soutien, ont été déployées en mer Méditerranée. Dans le même temps un raid aérien est parti en début de nuit de plusieurs bases aériennes en France afin de rejoindre les côtes de la Syrie », a en effet affirmé la ministre, après une série de frappes contre le programme syrien d’armes chimiques, menées par la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, dans la nuit du 13 au 14 avril. Et de préciser que « le principal centre de recherche » sur les armes chimiques syriennes et que deux autres sites ont été frappés » par ces moyens.

Cette opération aura donc été le baptême du feu pour le Missile de croisière naval (MdCN), mis en oeuvre par les quatre FREMM en service au sein de la Marine nationale. Ces navires emportent chaque 16 exemplaires de cette munition, développée par MBDA.

« Le missile de croisière naval (MdCN) vise à permettre la conduite d’opérations vers la terre en disposant d’une capacité de frappe dans la profondeur depuis les frégates multi-missions », explique le ministère des Armées.

Un premier lot de ces MdCN, dérivés du SCALP emportés par les Rafale et les Mirage 2000D, a été livré en février 2017. Au total, il était prévu d’en doter la Marine nationale de 150 exemplaires (dont 50 pour les futurs sous-marins nucléaire d’attaque de la classe Suffren) dans le cadre de la Loi de programmation militaire 2014-2019.

D’une longueur de 7 mètres (avec booster) et d’une masse de 1,4 tonnes, le MdCN peut voler à la vitesse de 1.000 km/h. Sa portée est estimée à plus de 1.000 km. Il est doté d’un système de ciblage GPS, et d’une centrale inertielle. Évoluant à très basse altitude, il utilise un autodirecteur infrarouge pour reconnaître sa cible et se guider vers elle avec une « précision métrique ».

Photo : Tir d’un MdCN depuis une FREMM dans la nuit du 13 au 14 avril

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