Syrie : Le ton monte entre Israël et l’Iran
Outre l’attaque chimique présumée qui, commise à Douma, dans la Goutha orientale [Syrie], mobilise l’attention, un autre développement est à suivre de près, après le bombardement de la base syrienne de Tiyas (T4), dans la nuit du 8 au 9 avril. Comme souvent, Israël s’est refusé à faire le moindre commentaire sur ce raid aérien qui a frappé cette base pour la deuxième fois depuis février. Cela étant, l’état-major des forces russes présentes en Syrie a affirmé que deux F-15 israélien, évoluant dans l’espace aérien libanais, en était à l’origine. Et, selon un dernier bilan, au moins 7 militaires iraniens ont perdu la vie dans ce nouveau bombardement.
« Il s’agit d’un développement très dangereux de la situation. J’espère qu’au moins les militaires américains et ceux des pays participant à la coalition menée par les Etats-Unis le comprennent », a estimé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.
Principal conseiller d’Ali Khamenei, le guide suprême de la révolution iranienne, Ali Akbar Velayati, a dénoncé, ce 10 avril, une attaque « criminelle ». Et elle « ne restera pas sans réponse », a-t-il prévenu, alors qu’il venait d’arriver à Damas.
Reste à voir quelle sera la riposte promise par Téhéran. Tirs de missiles balistiques en direction d’Israël? « Guerre par procuration » avec le Hezbollah et le Hamas, avec lequel l’Iran a récemment renoué?
En attendant, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, n’entend pas s’en laisser conter. « Nous ne permettrons pas d’ancrage iranien en Syrie quel que soit le prix à payer, nous n’avons pas d’autre option », a-t-il affirmé, lors d’une conférence de presse tenue sur le plateau du Golan. « Autoriser cet ancrage en Syrie serait accepter que l’Iran nous étrangle », a-t-il insisté, sans évoquer la frappe contre la base syrienne de Tiyas.
