Les États-Unis proposent 14 avions F-16V à la Slovaquie pour environ 3 milliards de dollars

Début février, le gouvernement slovaque a indiqué avoir retenu le F-16 de Lockheed-Martin et le JAS-39 Gripen du suédois Saab pour remplacer les 12 avions MiG-29 actuellement en service au sein de sa force aérienne. Il s’agit là d’une urgence étant donné que le contrat de maintenance de ces appareils, hérités de la période soviétique, est assurée dans le cadre d’un contrat qui, signé avec la Russie, arrive à échéance en 2019.

Désormais membre de l’Otan, la Slovaquie a dû revoir régulièrement ses plans en matière d’aviation de combat, notamment au gré de la conjoncture économique. Pendant un temps, il était question de faire cause commune avec la République tchèque, en exploitant conjointement une flotte de Gripen. Et puis ce projet tomba à l’eau.

Normalement, le choix de Bratislava entre le F-16 et le Gripen devrait être connu d’ici l’été prochain.

Mais comme cela a été récemment le cas pour la Belgique, où aucun choix n’a encore été fait entre le F-35, l’Eurofighter Typhoon et le Rafale de Dassault Aviation, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence américaine chargée des exportations d’équipements militaires, a publié un avis dans lequel elle recommande au Congrès d’approuver la vente de 14 F-16 Block 70/72V à la Slovaquie pour 2,91 milliards de dollars.

Le F-16 70/72V est une évolution récente de l’avion développé par Lockheed-Martin. Il est notamment équipé de la liaison 16, d’un radar AESA (antenne active), d’un ordinateur de mission avancé, d’un Center Pedestal Display (affichage de suivi de terrain) et d’une connectivité améliorée. Ce modèle a d’ailleurs été proposé à l’Inde.

Le contrat proposé par Washington à Bratislava comprend 16 moteurs General Electric F110 (ou Pratt & Whitney F100) ainsi que plusieurs types de missiles (30 AIM-120C7 AMRAAM, 100 AIM-9X Sidewinder, kits pour bombes guidées, etc).

Les MiG-29 slovaques « ne sont pas interopérables avec les forces américaines ou les alliés régionaux », souligne la DSCA pour justifier cette vente, qui « contribuera à améliorer la sécurité d’un partenaire de l’Otan. »

Reste maintenant à voir ce que fera le gouvernement slovaque. Pour rappel, ce dernier a récemment annoncé un effort conséquent en faveur de ses forces armées, avec un plan d’investissement d’environ 6,5 milliards d’euros jusqu’en 2030, l’objectif étant de porter les dépenses militaires du pays de 1,16 à 1,6% du PIB en 2020, puis à 2% en 2024.

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