Barkhane : 30 jihadistes éliminés lors d’un accrochage avec les commandos parachustistes français et les forces maliennes

Un communiqué publié par le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA) et le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) a fait état, le 2 avril, de deux accrochages sérieux avec des « malfrats » dans la région de Menaka, dont un dans les environs d’Akabar, près de la frontière avec le Niger. Et ces deux organisations pro-gouvernementales ont donné le bilan d’une vingtaine de tués parmi leurs assaillants.

Ce 5 avril, l’État-major des armées (EMA) a donné des précisions au sujet des évènements du congé pascal. Ainsi, son porte-parole, le colonel Patrick Steiger, a parlé d’un accrochage sérieux ayant eu lieu dans la région d’Akabar, dans le cadre d’une « opération de reconnaissance et de contrôle de zone » menée depuis le 28 mars par un détachement de commandos parachutistes de la force Barkhane et les Forces armée maliennes (FAMa), en liaison avec les militaires nigériens et un « groupe d’autodéfense local ».

« Le 1er avril, ils ont été confrontés à un GAT [Groupe armé terroriste, ndr] estimé à une soixantaine d’individus, à environ 90 km au sud de Ménaka et à 3 km de la frontière nigérienne », a ensuite précisé le colonel Steiger. La zone où ont eu lieu les combats est connue pour abriter les combattants de l’État islamique au grand Sahara (EIGS), le groupe responsable de l’embuscade ayant coûté la vie à 4 militaires des forces spéciales américaines au Niger, en octobre dernier.

Au cours des combats, deux hélicoptères d’attaque Gazelle et deux Mirage 2000 ont été sollicités. Mais aucune frappe aérienne n’a été réalisée. Au total, 30 jihadistes ont été éliminés par les forces françaises et maliennes. Des « pertes » sont à déplorer « côté malien », a précisé le colonel Steiger, sans donner plus de détails. Cela étant, le communiqué du MSA et du GATIA parlait de 3 tués et de 5 blessés dans leurs rangs.

Cet accrochage s’est produit alors que, trois jours plus tôt, une autre opération, menée cette fois dans la région de Tombouctou, visait Saïd Dagdag (alias Abdourahmane Al Maghrebi), un jihadiste d’origine marocaine présenté comme étant un « redoutable formateur dans le maniement d’armes lourdes et des explosifs. » Ce dernier a été tué par, d’après la presse malienne, lors de « violents échanges de tirs » avec les militaires français.

Photo : archive

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