Mali : Deux militaires du 1er Régiment de Spahis ont été tués par un engin explosif improvisé (MàJ)

Plus d’un mois après une attaque revendiquée par l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) contre un convoi de la force française Barkhane entre Ménaka et Indélimane, près de Gao [Mali], un sous-officier et un brigadier-chef du 1er Régiment de Spahis, de Valence, ont été tués par l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule blindé, a priori dans la région d’Indelimane, près de Gao. Un autre militaire français a également été blessé. Pour le moment, l’on ne dispose pas d’informations sur son état.

« C’est avec une très vive émotion que le président de la République a appris la mort en opération de deux militaires du premier régiment de spahis de Valence, tués ce matin au Mali dans l’attaque à l’engin explosif improvisé de leur véhicule blindé », a ainsi indiqué l’Élysée, via un communiqué.

« Le Président de la République tient à saluer le courage des militaires français engagés au Sahel. Il salue leur détermination à poursuivre leur mission qui permet de porter des coups sévères à l’ennemi et tient à leur exprimer son entière confiance », poursuit le texte.

Plus tard, le ministère des Armées a donné l’identité des deux militaires tués. Il s’agit du maréchal des logis-chef Émilien Mougin et du brigadier-chef de 1re classe Thimothée Dernoncourt.

« Nos Spahis sont tombés dans l’accomplissement de leur mission alors qu’ils étaient engagés dans une vaste opération de contrôle de zone dans une région frontalière du Mali avec le Niger », a précisé Florence Parly, la ministre des Armées. « Je m’associe à la douleur de leurs familles, de leurs camarades de l’opération Barkhane et de leurs frères d’armes ; je les assure tous de mon soutien personnel », a-t-elle ajouté.

Cette attaque coïncide avec le cinquième anniversaire de la « quatrième bataille de Gao », qui avait eu lieu entre les 20 et 21 février 2013. Elle avait été lancée par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest [Mujao] et Les signataires par le sang.

« Nos troupes ont reçu l’ordre d’attaquer. Si l’ennemi est plus fort, nous allons reculer pour mieux revenir, jusqu’à la libération de Gao », avait affirmé, à l’époque, Adnane Abou Walid al-Sahraoui, porte-parole du Mujao, devenu depuis chef de l’EIGS. La bataille s’était terminée par la défaite des jihadites, qui perdirent au moins une quinzaine des leurs face aux forces françaises et maliennes.

En outre,  la mort de ces deux Spahis survient une semaine après un raid « audacieux » mené par la force Barkhane et les forces spéciales de la TF Sabre dans le nord-est du Mali, contre le groupe jihadiste Ansar Dine, lequel fait partie du Jamaat Nosrat al-Islam wal-Mouslimin (Groupe pour le soutien de l’islam et des musulmans, GSIM). Plusieurs cadres de cette organisation, dirigée par Ilyad ag Ghaly avaient été mis hors de combat [tués ou capturés, ndlr].

Photo : Archive

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