L’Indonésie a signé une commande portant sur 11 avions de combat russes Su-35

Le ministère indonésien de la Défense a annoncé, le 17 février, avoir signé un contrat portant sur l’achant de 11 avions de combat Sukhoï Su-35 auprès de la Russie pour un montant de 1,14 milliard de dollars. Ainsi, après la Chine, l’Indonésie devient le second client de cet appareil à l’exportation.

Cette commande était dans l’air depuis 2015, année au cours de laquelle Djakarta avait annoncé son intention d’acquérir l’avion russe, aux dépens de l’Eurofighter Typhoon, du F-16 de Lockheed-Martin [dont 24 exemplaires sont déjà en dotation au sein de la force aérienne indonésienne, ndlr], du Gripen de Saab et du Rafale de Dassault Aviation.

À l’époque, l’Indonésie envisageait de commander 16 Su-35 afin de remplacer ses vieux F-5II Tiger. Un choix logique pour le ministre indonésien de la Défense, le général Ryamizard Ryacudu étant donné que le pays met déjà en oeuvre des avions de combat russes,dont des Su-27SK et des Su-30MK2.

Seulement, il restait alors à définir les modalités de la transaction. Il y a trois ans, il était question d’un financement via un prêt russe. Mais, en août dernier, après la signature du protocole d’accord concernant l’achat de ces avions, un responsable indonésien indiqua que les avions de combat seraient livrés en échange de produits de « première nécessité. »

« L’idée a été lancée l’an passé, certaines personnes suggérant que l’Indonésie devrait échanger les avions contre nos principales denrées » (café, thé, huile de palme), avait en effet déclaré Marolop Nainggolan, un porte-parole du ministère indonésien du Commerce, le 8 août 2017.

Finalement, lors de l’annonce du 17 février, aucune précision n’a été donné sur le financement des 11 Su-35. L’on sait que les deux premiers exemplaires seront livrés en août 2018 et que les 9 autres suivront d’ici 2020.

Conçu à partir du Su-27 « Flanker », le Su-35 passe pour un avion très maniable grâce à la poussée vectorielle de ses deux moteurs 117S et ses commandes de vol électriques. Doté d’une avionique numérique, de systèmes informatiques embarqués et de plusieurs radars (dont l’Irbis-E, à balayage électronique, qui lui permet de suivre 30 cibles jusqu’à 400 km de distance), cet appareil est équipé d’un canon Griazev-Chipounov GCh-30-1 de 30 mm et dispose de 12 points d’emport pour les munitions (missiles air-air R-27, bombes lisses et guidées, missiles de croisière), les nacelle de guerre électronique, et les réservoirs supplémentaires.

À noter que l’Indonésie a récemment modernisé ses 24 F-16 en leur intégrant, notamment, un radar AN/APG-68, de nouveaux ordinateurs de mission, la liaison 16, des récepteurs d’alerte radar ALR-69 ainsi que de systèmes de gestion de guerre électronoque AN/ALQ-213.

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