Des militaires d’une patrouille Sentinelle menacés par un homme armé d’un couteau à Paris

Le 14 février, peu après 21 heures, un individu armé d’un couteau a menacé, en criant « Allah Akbar » et « Ben Laden », des militaires de l’opération intérieure Sentinelle qui patrouillaient alors dans la rue du Débacardère, dans le quartier de la porte Maillot (Paris XVIIe).

L’homme en question n’a pas pu aller plus loin face à des militaires rompus aux techniques d’interventions opérationnelles rapprochées (TIOR). Il a ainsi été rapidement maîtrisé avant d’être remis aux policiers.

Selon Le Parisien, l’individu n’a pas été mis en garde à vue tout de suite car « eu égard à son imprégnation alcoolique », il a été placé dans une cellule de dégrisement du commissariat du XVIIe arrondissement.

A priori, une heure et demie avant cet incident avec les militaires de Sentinelle, le suspect, qui ne « parlait pas bien le français », d’après des témoins, aurait tenté de forcer l’entrée du Palais des congrès en exhibant son couteau. Avertis par les agents de sécurité, les policiers n’avaient pas pu l’interpeller étant donné qu’il avait pu s’éclipser.

Quoi qu’il en soit, cet incident est survenu deux jours après des faits similaires. La veille, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, un jeune homme a agressé plusieurs personnes avec un couteau, avant d’être arrêté quelques heures plus tard. Là aussi, étant ivre, il a été mis dans une cellule de dégrisement.

Depuis le lancement de l’opération Sentinelle, en janvier 2015, il arrive régulièrement que des militaires soient menacés, voire agressés, par des individus armés d’une arme blanche. Quand le motif terroriste n’est pas retenu, les auteurs de telles menaces peuvent risquer des peines relativement lourdes. Ainsi, un quinquagénaire ayant brandi un sabre devant des soldats tout en étant « passablement éméché » a été condamné, en mars 2017, à 10 mois de prison de sursis, avec une mise à l’épreuve de deux ans et une amende de 540 euros.

Photo : armée de Terre

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