La coalition anti-EI va réduire la voilure en Irak

Avec la perte de l’essentiel des territoires jusqu’alors contrôlés par l’État islamique (EI ou Daesh) au Levant, certains pays membres de la coalition anti-jihadiste sous commandement américain ont annoncé une réduction de leur contribution. Ainsi, l’Australie a retiré ses avions F/A-18 Super Hornet et la France a réduit le nombre de ses Rafale déployés en Jordanie.

Cette tendance va se poursuive. Du moins pour ce qui concerne l’Irak. Dans un communiqué diffusé le 5 février, la coalition a en effet annoncé un « ajustement » à la baisse de son dispositif sur le sol irakien.

« Une présence continue de la coalition en Irak sera assurée à certaines conditions, proportionnellement aux besoins et en coordination avec la gouvernement irakien », a ainsi indiqué l’état-major de l’opération Inherent Resolve [nom de la coalition, ndlr], sans toutefois donner de chiffres.

« Grâce aux succès ayant suivi la libération de Mossoul, la coalition va changer d’orientation en Irak, pour passer du soutien apporté aux opérations de combat à la préservation des gains militaires contre l’EI », est-il affirmé dans ce communiqué.

« La coalition ajustera ses forces en consultation avec ses partenaires irakiens afin de s’assurer d’une défaite durable » de l’EI, a insisté le général Jonathan Braga, le chef des opérations d’Inherent Resolve.

S’agissant de l’opération Chammal [nom de la participation française à la coalition], cet « ajustement » pourrait se traduire par le retrait de la Task Force « Wagram », qui met en oeuvre 4 CAESaR (Camions équipés d’un système d’artillerie). Après une activité opérationnelle intense, cette dernière n’effectue plus, ces dernières semaines, que 3 ou 4 missions de tir par semaine.

Cela étant, l’EI, dont le chef, Abu Bakr al-Baghdadi (alias Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri al-Samarraï) demeure introuvable, a su garder une capacité de nuisance, après avoir renoué avec la clandestinité dans les territoires où il a été vaincu.

« C’est à Bagdad qu’on recense le plus grand nombre d’attaques à l’engin explosif improvisé et à la voiture piégée dirigées par l’EIIL contre les forces de sécurité irakiennes et les civils. Au total, 124 attaques ont été perpétrées avec des engins explosifs improvisés entre le 22 novembre et le 19 décembre, faisant 60 morts parmi les civils », lit-on, en effet, dans le dernier rapport du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, relatif à la situation en Irak.

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