Les participants à l’exercice aérien Red Flag 2018-1 devront se passer du système GPS

Le coup d’envoi de l’édition 2018-1 de l’exercice aérien Red Flag a été donné le 26 janvier, sur la base aérienne de Nellis (Nevada). À en croire l’US Air Force, cet entraînement, qui a lieu plusieurs fois par an dans des conditions très proches de la réalité, sera d’une ampleur jusqu’alors inégalée. Seulement deux forces aériennes étrangères y ont été conviées : la Royal Air Force et la Royal Australian Air Force (qui fait le déplacement avec ses nouveaux EA-18G Growler et un avion de patrouille maritime AP3-C Orion).

Il n’y aurait rien eu à dire sur la tenue de cet exercice si ce n’est que, selon le blog « The War Zone« , son édition 2018-1 va se distinguer des précédentes dans la mesure où elle mettra l’accent sur le brouillage des signaux GPS (Global Positioning System, système de positionnement par satellites).

En effet, l’US Air Force a prévenu que la navigation aérienne dans les environs du polygone d’entraînement et de tests où aura lieu l’exercice riquerait d’être perturbée en raison du brouillage des signaux GPS.

À partir du 26 janvier et jusqu’au 18 février, « les aéronefs équipés d’un GPS et opérant dans l’ouest des États-Unis devraient être prêts à faire face à d’éventuelles perturbations du signal satellite à diverses altitudes. Les perturbations pourraient entraîner des retards et même un blocage du trafic aérien », rapporte ainsi le site spécialisé Flying.

Pour « The War Zone », le fait que la liste des invités est « très limitée » peut être « révélatrice » que des « capacités haut de gamme et sensibles seront mises à l’épreuve » lors de Red Flag 2018-1. Ce que semblent confirmer les propos du colonel Michael Mathes, le commandant du 414th Combat Training Squadron. « Nous allons essayent quelques nouvelles et différentes choses », a-t-il dit.

De nos jours, les forces armées sont particulièrement dépendante des systèmes GPS. Une faiblesse que certains pays cherchent à exploiter. Ainsi, lors de l’exercice Zapad 2017, mené conjointement par la Russie et la Biélorussie, les signaux GPS avaient été perturbés dans la région du Finmark, d’après le renseignement militaire norvégien.

Et, comme l’a déjà souligné la lettre spécialisée TTU, les retours d’expérience (RETEX) du conflit dans le sud-est de l’Ukraine ont montré que « le recours à la guerre électronique par les Russes était non seulement le préliminaire systématique à toute manœuvre, mais surtout que chaque commandant d’unité disposait de ses propres ressources dans ce domaine. » Et d’ajouter que cette « situation d’autant plus préoccupante si l’on en juge la dépendance accrue des forces de l’Otan aux systèmes de communication et de localisation par satellite, et ce parallèlement à l’investissement de la Russie et de la Chine dans ce domaine. »

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