Forces aériennes stratégiques : Dernier entraînement « longue distance » pour le Mirage 2000N

L’été prochain, les Forces aériennes stratégiques (FAS) se sépareront de leurs derniers Mirage 2000N, lesquels sont en service au sein de l’escadron 2/4 La Fayette depuis près de 30 ans. Cependant, ces appareils restent encore utiles puisque deux d’entre-eux sont engagés, depuis décembre, dans l’opération Barkhane, au Sahel. Et, avant leur remplacement par des Rafale B, l’entraînement de leurs équipages continue.

Ainsi, ce mois-ci, trois Mirage 2000N ont participé à un ultime « exercice à longue distance d’élongation stratégique » qui aura duré près de 8 heures.

Après avoir décollé de la base aérienne 125 d’Istres, ces Mirage 2000N ont mis le cap en direction de Djibouti. Ensuite, pendant leur parcours, ils ont dû effectuer plusieurs ravitaillements en vol et déjouer les interceptions d’une « force d’opposition » etavant d’entamer la dernière partie de cet exercice, laquelle a consisté à pénétrer un espace aérien à très basse altitude et à très grande vitesse pour simuler le tir d’un missile de croisière ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré).

« Le scénario avait prévu que les forces d’opposition tentent d’intercepter la patrouille à son arrivé sur le territoire djiboutien, avant le raid aboutisse à la simulation d’un missile ASMP-A », a précisédansson compte-rendu hebdomadaire des opérations, le ministère des Armées, avant de souligner que « ce type d’entraînement est spécifique à la mission de dissuasion nucléaire », et donc des FAS.

Par la suite, les pilotes et les navigateurs officiers système d’armes (NOSA) ont participé à des exercices « complémentaires » à Djibouti, aux côtés de leurs camarades de l’escadron de chasse 3/11 Corse qui « s’exerçaient à des missions de défense aérienne complexes, sur la base de scénarios variés. »

Si la priorité des FAS reste la dissuasion nucléaire, il n’en reste pas moins qu’elles sont beaucoup sollicitées pour des missions conventionnelles (ce qui fait que leur éventuelle dissolution, comme l’avait proposé, à une époque, un ancien ministre de la Défense, ne génererait pas énormément d’économies).

En effet, outre le cas bien particulier des avions ravitailleurs C-135FR, les Rafale B de la 4e Escadre de chasse (basée à Saint-Dizier) participent à la permanence opérationnelle ainsi qu’aux opérations aériennes contre Daesh (État islamique ou EI) au Levant tout en assurant la posture permanente de dissuasion nucléaire.

Photo : Archive / Armée de l’Air

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