Un accord a été signé pour la vente de 5 avions Super Étendard à l’Argentine

En octobre dernier, le gouvernement argentin confirma son intention d’acquérir, auprès de la France, cinq avions Super Étendard Modernisés (SEM) d’occasion pour un peu plus de 14 millions d’euros. Il était également question d’une commande portant sur 10 moteurs Atar 8K50, de pièces détachées et d’un simulateur de vol.

L’Argentine avait fait part de son intérêt pour le Super Étendard Modernisé dès la fin de l’année 2015, alors que ce type d’appareil allait entamer son déploiement à bord du porte-avions Charles de Gaulle avant la fin de sa carrière opérationnelle au sein de la Marine nationale, prononcée en juin 2016.

Les négociations entre la France et l’Argentine ont finalement abouti à un accord, signé à le 26 janvier, à l’occasion d’une visite à Paris du président argentin, Mauricio Macri.

« En matière commerciale, nous nous sommes félicités de l’accord signé par nos deux ministres de la défense pour la vente de cinq Super-Etendard modernisés et de leurs équipements aux forces armées argentines », a en effet annoncé le président Macron, lors d’une conférence de presse donnée à l’issue d’un entretien avec M. Macri. Le montant du contrat n’a pas été précisé.

L’Argentine dispose déjà d’avions Super Étendard, lesquels firent parler d’eux lors de la guerre des Falklands (ou Malouines), en juin 1982. Armés de missiles anti-navire AM-39 Exocet (de conception française), ils avaient coulé le destroyer HMS Sheffiled et le bâtiment logistique Atlantic Conveyor de la Royal Navy.

Actuellement, la 2e Escuadrilla Aeronaval de Caza y Ataque de la marine argentine ne dispose plus que de 11 Super Étendard (sur 14 commandés), tous cloués au sol par manque de pièces détachées et de maintenance. Avec le retrait du service des 16 Mirage III/V de la Fuerza Aérea Argentina, en 2015, l’Argentine n’a plus aucun avion supersonique en état de vol. Aussi, l’accord sur les 5 SEM lui permettra de retrouver cette capacité.

Par rapport aux actuels Super Étendard de l’Aviación Naval Argentina, qui en sont restés à leur version initiale, les SEM peuvent utiliser la nacelle de désignation laser Damoclès en mode nocturne et emporter des guidées laser GBU-49 de 250 kg et GBU-58 de 125 kg. Ils sont en outre dotés d’un poste crypté Saturn Have Quick, d’un transmetteur de flux Vidéo Rover, d’une radio VHF/FM pour la communication avec les troupes au sol et d’une planchette de navigation Fightacs. Des capacités dont on imagine que Fuerza Aérea Argentina aurait bien voulu avoir.

Par ailleurs, la visite du président Macri à Paris a sans doute été l’occasion de reprendre les discussions sur la vente éventuelle de quatre patrouilleurs hauturiers de type « L’Adroit » à l’Argentine pour environ 360 millions d’euros. Promis à Naval Group (ex-DCNS) aux dépens de l’espagnol Navantia et du chinois CSIC (China Shipbuilding Industry Corporation), ce contrat avait été suspendu à la dernière minutre par Buenos Aires à cause de l’opposition de la France à la réouverture du marché européen au biodiesel argentin.

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