Fleuron de la Royal Navy, le porte-avions HMS Queen Elizabeth est victime d’une voie d’eau

Avant d’entrer officiellement en service au sein de la Marine nationale, le porte-avions Charles de Gaulle eut son lot d’ennuis techniques lors de ses essais en mer (piste trop courte, bris de l’hélice babord à cause d’un défaut de fabrication, vibrations, etc). Cela étant, au regard de la complexité inhérente à la mise au point d’un tel bâtiment, il fallait probablement s’attendre à ce genre de désagréments.

Récemment admis par la Royal Navy, le porte-avions HMS Queen Elizabeth connaît lui aussi quelques problèmes, alors qu’il est toujours dans sa phase d’essais. En effet, ce fleuron de la marine britannique souffre d’une importante voie d’eau au niveau de l’un des arbres de ses hélices.

« Un problème avec un joint d’étanchéité a été identifué lors des essais en mer du HMS Queen Elizabeth », a en effet confirmé un porte-parole de la Royal Navy, ce 19 décembre. « Ce problème doit être réparé pendant qu’il se trouve à Portsmouth » et « cela ne l’empêche pas de naviguer à nouveau et son programme d’essais en mer ne sera pas affecté », a-t-il ajouté.

Sollicité par Sky News, l’amiral Chris Parry a relativisé la situation. « Ce n’est pas la mer à boire », a-t-il dit. « Pour être honnête, tous les bateaux prennent l’eau. C’est pourquoi il y a des pompes » et des « essais en mer ».

Seulement, d’après le tabloïd The Sun, ce problème d’étanchéité serait relativement important puisqu’il est question d’un débit entrant de 200 litres d’eau par heure. Pour le correspondant « défense » de la BBC, Jonathan Beale, la Royal Navy minimise le problème après avoir essayé de le « cacher. » Et d’ajouter : « C’est clairement embarrassant » d’autant qu’elle est « au courant du problème depuis un certain temps. »

Évidemment, un tel problème sur un navire qui a coûté 3,6 milliards de livres sterling ne peut que susciter la polémique… d’autant plus que selon certaines sources du quotidien The Telegraph, le coût des réparations pourrait atteindre des « millions de livres [sterling] ».

Polémique que le ministre britannique de la Défense, Gavin Williamson, s’est efforcé d’éteindre, en affirmant que le problème serait financièrement pris en charge par les industriels. La réparation « ne coûtera pas un centime aux contribuables », a-t-il assuré, avant de souligner que les essais en mer actuellement en cours ont justement pour objet d’identifier et de régler des problèmes de cette nature.

Par ailleurs, des vérifications sur le HMS Prince of Wale, le sister-ship du HMS Queen Elizatbeh, devraient être effectuées prochainement.

Long de 280 mètres pour 70 mètres de large et une masse de 62.000 tonnes, le HMS Queen Elizabeth est le navire le plus imposant d’Europe. Quand il sera pleinement opérationnel, il pourra emporter 36 F-35B (version STOVL) et 4 hélicoptères AW-101 Merlin « ASaC » (Crowsnest airborne surveillance and control, c’est à dire l’alerte avancée).

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