Le chef d’état-major des armées ne veut pas « lâcher un pouce de terrain » à Djibouti
Au cours de ces dix dernières années, les effectifs des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) n’ont cessé d’être réduits, pour s’élever actuellement à 1.450 militaires. Et les moyens également, avec, à ce jour, la présence du 5e Régiment interarmes d’outre-mer (RIAOM), de 5 hélicoptères (dont 3 appartenant à l’Aviation légère de l’armée de Terre), 4 chasseurs Mirage 2000-5 et 1 avion de transport tactique Transall C-160.
Cette réduction du format à Djibouti s’explique, en grande partie, par le départ, en 2011, de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère pour les Émirats arabes unis, où elle a été remplacée, depuis, par le 5e Régiment de Cuirassiers.
Cela étant, à une époque, il était question d’aller encore plus loin dans la réduction des effectifs des FFDj. En 2014, deux députés, Gwendal Rouillard et Yves Fromion, co-auteurs d’un rapport sur l’évolution du dispositif militaire français en Afrique et aux Émirats arabes unis, avaient en effet evoqué un format à seulement 950 militaires.
Finalement, il n’en a rien été, même si les effectifs militaires français à Djibouti ont connu une nouvelle baisse par la suite. Mais ils ont été calculés « au plus juste », la limite en dessous de laquelle les FFDj ne seraient plus crédibles pour remplir leur contrat opérationnel ayant été fixée à 1.350 hommes.
Aller plus loin dans la réduction du format des FFDj aurait en outre été un non sens, étant donné que plusieurs pays, dont la Chine, le Japon et les États-Unis font une priorité de Djibouti, dont la position géographique est stratégique à plus d’un titre. Cela étant, les forces françaises disposent d’autres bases opérationnelles avancées qui demandent évidemment des ressources.
« Le dispositif français de coopération de défense, opérationnel et structurel, répond à l’impératif d’être en permanence au plus près des zones de crises potentielles. Il repose principalement sur trois bases opérationnelles avancées (Abu Dhabi, Abidjan, Djibouti) et deux pôles de coopération (Dakar, Libreville), ainsi que sur de nombreux autres déploiements et opérations. Ce dispositif est,
désormais, dimensionné au plus juste », a ainsi relevé la Revue stratégique, publiée en octobre. Et l’on pourrait même ajouter la base aérienne projetée (BAP) de Jordanie.
Quoi qu’il en soit, pour le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées (CEMA), ces bases ont une importance capitale.
« La revue stratégique a clairement indiqué que nos forces outre-mer, qu’il s’agisse de celles pré-positionnées ou de présence, constituent un atout pour la France. C’est un héritage que nous devons valoriser », a en effet affirmé le CEMA, lors de son audition par les sénateurs de la commission des Affaires étrangères et des Forces armées.
« C’est un héritage que nous devons valoriser. Il a sans doute été affaibli, du fait des contraintes des deux lois de programmation précédentes. Nous souhaitons absolument, dans le cadre de la relance d’une politique de défense fondée sur la fonction stratégique prévention, que soit consolidé notre dispositif outre-mer », a indiqué le général Lecointre.
Aussi, a-t-il dit, « je n’ai pas l’intention de lâcher un pouce de terrain à Djibouti ». Ce qui signifie qu’il est hors de question pour lui de revoir le format des FFDj. « La zone, où nous sommes implantés, est extrêmement sensible et je ne pense pas que nous devrons nous en désengager dans les décennies qui viennent », a fait valoir le CEMA.
Cela étant, des questions vont se poser dans la perspective de la fin de l’opération Chammal, en Irak et en Syrie. « Comment réarticulons-nous notre dispositif autour du point d’appui stratégique qu’est Djibouti et du point d’appui des Emirats arabes unis? Concevons-nous, le cas échéant, une montée en puissance à partir de la Jordanie où nous nous trouvons aujourd’hui du fait de nos opérations au Levant? », a demandé le général Lecointre. Faudrait-il en déduire que la base aux Émirats pourrait passer à la trappe?
« Toutes ces questions sont posées dans le cadre d’une réflexion menée conjointement avec le Ministère des affaires étrangères. Des propositions seront faites au président de la République dans les mois qui viennent. C’est un vrai sujet pour nous tous », a continué le CEMA.
Photo : AMX 10 RC à Djibouti (c) Ministère des Armées
émirats ? je n’ai vu nulle part une remise en question de ces implantations ( base navale à port mina zaued, implantation sur la ba d’al dhafra)
Très clairement les récents coms sur la corne de l’Afrique et sa région montrent l’enjeu majeur et croissant de cette présence à Djibouti.
Au fil des années, le Ministère français de la Défense a été le cible de certaines lois de programmation ayant conduit à la réduction d’effectif de militaires de l’outre mer et la fermeture de certains établissements militaires de l’hexagone et des départements et territoires d’outre mer.
En parlant de Djibouti, bien que j’étais responsable de ressources humaines j’avais vécu la restructuration qui a débuté en 2007. Astreint de partir à la retraite en 2011,je dirais que la France ne devrait pas réduire le potentiel militaire à Djibouti (site stratégique) et compte tenu des événements enregistrés, la France devrait maintenir un potentiel constant 3500 hommes sans faire dissoudre la 13eme DBLÉ. La défaillance militaire française d’une part et la mauvaise coordination des FFDJ avec les Forces armées djiboutiennes ont permis aux américains, aux japonais, aux chinois de s’installer avec des effectifs militaires dépassant les 1450 militaires français. Ancien personnel des FFDJ récipiendaire de la Légion d’honneur, je donne raison au général Lecointre pour le maintien du potentiel militaire sur la base de Djibouti.
A ne pas oublier qu’une négociation d’une base seoudienne est entrain de se réaliser bien que ce royaume pouvait s’installer dans les Émirats arabes unis.
Mis à part les chinois avec environ 500 hommes, tous les contingents étrangers basés à Djibouti sont inférieurs à 200 hommes et seul celui des USA installé en 2002, reste depuis 2011, largement supérieur à celui de la France.
10 000 sont attendu d ici 2026
La France fait maintenant bien rire les potentats locaux d’Afrique qu’elle n’est plus en mesure d’amadouer ( absence de liquidités ) ou de contraindre (déficit de moyens militaires ).Elle est bien loin l’époque ou le général Du gland Du guidon et le colonel Machin de la Boulevardière pouvaient face à leurs homologues africains à Djibouti briller et se gargariser de la rusticité de leurs troupes lors de cocktails gargantuesques servis dans leurs luxueuses maisons de fonction .Le camp Lemonier administré par la France qui comptait depuis 50 ans les mêmes baraquements en tôle ondulée affectés à la troupe a été en raison de sa vétusté totalement rasé par les américains quelques jours seulement aprés la rétrocession du camp . Pour ceux qui ont séjourné à Djibouti , je vous invite à comparer avant et aprés : Images correspondant à camp lemonnier djibouti. On est bien loin de ces camps hors d’age rafistolés à la française comme on trouve partout en Afrique de N’Djamena à djibouti …
On s’en fout de quoi on a l’air. le soldat Français a une réputation de rusticité depuis la 2eGM. Ce qui compte, c’est comment on pète la figure au méchant en face quand il sort la tête de son trou. Et force est de constater que depuis 2009/2010, les anglo-Saxons ne nous regardent plus en rigolant en pensant à des singes capitulards mangeurs de fromage mais en étudiant comment on fait autant aussi bien avec si peu.
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Rompez. (Et vous irez me balayer le parc char avec les punis)
À affreux jojo
Bonsoir et +1
La fameuse rusticité qui justifie que la troupe attrape la gale dans ses quartiers minables …
ah? quel plaisir de dénigrer; un vrai français, vous..
En terme de bâtiments les besoins d’une compagnie du 5e RIAOM ne sont pas les mêmes que ceux d’une base aérienne de plusieurs milliers d’hommes.
Cette comparaison est carrément stupide ou alors un prétexte pour bien dénigrer la France.
Commençons ou recommençons par définir une stratégie régionale qui a un but et qui est en corrélation avec nos moyens et bien entendu nos ambitions.
Avoir des bases à l’étranger est avantageux mais le prépositionnement doit être réfléchit et cohérent, on ne doit pas juste être présent pour être présent ou pour faire vivre une ancienne implantation militaire hérité de l’empire.
Le monde change, les conflits changent, les armées changent, les moyens changent.
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Dois t-on multiplier nos bases ou faut-il au contraire, les limiter en y concentrant les moyens? Je pense que la 2e option est la bonne.
Concentrons sur Djibouti et Abidjan toutes nos forces, ramenons le dispositif des émirats sur Djbouti pour ne laisser là bas qu’un « pole de coopération » ou l’on fera de temps en temps des escales, des exercices.
Il n’a échappé a personnes que le prépositionnement aujourd’hui ne peut plus être vu comme celui d’il y a 30 ans.On a des moyens qui ont changés et les forces prépositionnées doivent être réellement efficace au delà d’une ou deux compagnies.Comme pour Serval, on a peut être intervenu immédiatement, les forces prépositionnées, ont été les premières sur zone, mais elles n’ont pas été nombreuses et réellement déterminantes, surtout si on enlève le rôle qu’on tenu les FS
Petit rappel:
Le 11 janvier 2013, une compagnie d’infanterie est déployée à Bamako, venant du Tchad sans véhicules (venus 2 jours plus tard).Le lendemain une autres compagnie est venue de France, prélevée sur l’alerte Guépard une vingtaine de VAB arrivant le 14 de France.
Le 14 janvier, 1 peloton sur (3 ERC-90 et 3 P4) viennent également du Tchad, puis le lendemain un escadron et une compagnie d’infanterie, là aussi sur ERC-90 arrive de Côte d’Ivoire par la route, apportant 12 ERC-90, 20 VAB, quelques VBL et autres camions.
Donc concrètement, toutes nos forces prépositionnées n’ont permis que le déploiement de deux compagnie d’infanterie (environ 300 hommes) et d’un escadron et demi de la cavalerie.En prenant en compte tout notre dispositif africain (hors FS) ça fait environ 500 hommes prélevés sur 5000 déployés en Afrique à l’époque (je ne compte pas la réunion qui pourrait normalement être un vivier), leurs véhicules et autres n’étaient pas le top du top.
On a vu dans les jours qui ont suivis que les renforts venus de métropole, même si on a galéré avec les avions, n’ont pas manqué de réactivité, ça n’a pas pris 3 semaines pour avoir 4 GTIA sur place.
Même pour l’aérien, les frappes de rafale venant de France relativise également la nécessité (je dis bien « nécessité » et non pas « l’utilité ») de maintenir hors opérations un dispositif chasse permanent au Tchad ou à Djibouti.
Je ne dis pas que les bases prépositionnés ne servent à rien, au contraire, j’estime qu’il faut s’adapter a une nouvelle réalité, c’est celle ou l’on doit en faire de vrais réserves d’hommes et de matériels qu’on puisse projeter en moins de 24h et non plus des garnisons pour les capitales des pays africains.
Mieux vaut avoir une base rassemblant 2000 personnes en mesure d’en projeter 1000 que d’en avoir une multitude qu’on vient gratter pour n’en sortir que 2 compagnies et un escadron.On l’a vu au Mali, nous sommes capables de débarquer et de s’installer dans un pays sans avoir besoin d’y disposer préalablement d’une installation.
Cherchons donc à créer 2 bases qui rassembleront un véritable potentiel de projection en alerte.Concentrer les forces, maintenir des stocks et un minimum de véhicules en alerte, garder une infrastructure pour l’aviation.Il faut arrêter l’échantillonnage, on prend Abidjan, on prend Djibouti et puis on y met tout ce qu’on peut.
Faire la même chose en France, car depuis Sentinelle, il n’y a presque plus rien en alerte.
Mais aujourd’hui il est difficile de savoir ce qu’on fera en raison de Barkhane, ce n’est qu’avec son retrait qu’une stratégie de repositionnement pourrait surgir, donc patientons.
Lisez donc le retex de l’US Marine Corps de notre engagement au MALI, il est à l’exact opposé de votre coonclusion.
Je l’ai peut être mal expliqué, mais si les américains peuvent être admiratifs devant notre intervention en général, moi j’évoque les moyens engagés en provenance de nos forces prépositionnées qui ne sont pas nombreux et qui n’ont pas été moins réactives que les forces en alerte guépard en France.
Je ne dis pas que notre engagement a manqué de réactivité, je cherche à savoir si les 2 compagnies d’infanterie et l’escadron venant des forces prépositionnées étaient réellement déterminants dans la rapidité de la manoeuvre Serval par rapport a ce qui a été envoyé depuis la France dans la foulée (c’est à dire le flux aérien et naval) qui aura ramené l’essentiel des forces engagées.
On avait 5000 hommes déployés en Afrique à cette époque, mais on en a pas sortit grand chose pour Serval, tout juste de quoi assurer la sécurité de l’aéroport et de l’ambassade à Bamako.
La réflexion que j’attendais c’était de savoir si un dispositif d’alerte en France ne peut se soustraire en partie à un dispositif prépositionné?
Personnellement je ne remet pas en cause le prépositionnement mais j’estime qu’il doit être concentré en 2 bases qui doivent être en mesure de projeter l’essentiel des effectifs sur place.Ne faisons pas comme les américains à avoir des bases géantes ou on a 10 000 hommes qui servent à la faire fonctionner, créons des bases réserves ou l’essentiel des forces et des matériels présents soient en une posture d’alerte à une projection.
Mon idée est d’avoir par exemple un GTIA complet, prêt à partir d’Abidjan pour une mission.Je pense qu’avec 1000 hommes sur une base on est en mesure d’en sortir un GTIA et d’y laisser une présence de fonctionnement une fois sortit.Pour Serval on avait 5000 hommes un peu partout en Afrique et nous n’avons même pas réussit à créer un GTIA complet, car comme je le disais, une compagnie et d’autres éléments sont venus de France pour le compléter.
On doit regrouper les dispositifs pour éviter d’avoir trop de postes de fonctionnements par rapport aux forces projetables.
Je ne sais pas si vous comprenez la raison de ma critique, qui n’est pas une critique de l’opération Serval et des actions menées, je parle des forces qui sont placées en Afrique et qui doivent servir à répondre dans l’urgence et qui finalement n’ont pas été moins réactives que celles en alerte en France, et surtout qu’elles n’étaient pas vraiment prêtes pour fournir un dispositif cohérent, car ils sont beaucoup trop tournés vers la protection de la base, plutôt que d’être un vivier de force apte à une projection importante.
Au vu de vos commentaires,je me permet de douter que vous ayez vu grand chose des débuts de déploiement au mali.car si vous appelez ça un succès c’est que vous n’y étiez pas.
Hébergement et nourriture sont arrivés bien après les hommes.ce qui a mené encore un fois au système D comme d’habitude.mais bon ….
Manger des rations et dormir sur un lit picot dans un bâtiment abandonné n’est pas une cause pouvant déclarer que Serval est un échec.C’est juste que le soldat 2.0 qui pense que la ration de combat c’est en réalité une ration de survie, que la tente est l’hébergement du pauvre qui ne comprend pas ce qu’est la guerre, ce qu’est une entrée en premier sur un théâtre ou il n’y a pas de comité d’accueil.
Et oui la guerre c’est une aventure ou le système D n’est pas et ne doit pas être vu comme une honte ou une faiblesse, le système D s’impose et s’imposera toujours sur un champ de bataille ou il ne faut pas compter sur son petit lit, sur la prise électrique, un bel ordinaire pour la bouffe, sur le réseau.Si un soldat n’est pas capable de cela, s’il trouve pas l’idée et les idées pour s’adapter à son environnement, alors il n’a rien à faire comme soldat.La guerre est un bordel qu’on gère plus ou moins bien, mais si vous ne vous démerdez pas un minimum, si vous ne comprenez pas qu’il faut construire des trous, construire des tas de sacs de sables, si vous ne savez pas vous fondre dans le paysage, si vous n’êtes pas capables de dormir n’importe ou, de vous démerder pour réparer un véhicule ou un équipement, vous êtes juste un mauvais soldat qui n’ira pas loin
La guerre à l’américaine, celle ou on vit autour du confort de la base, ce n’est pas cela qui fait de bons soldats, mais visiblement pour certains, les premiers intervenants dans un conflits ne sont pas les forces combattantes, mais le soutien qui y construire de beaux bâtiments, un beau restaurant, qui y installera l’électricité et le réseau pour que puisse enfin commencer les combats…
Un bon gros délire que vous me faîtes là, plutôt que de vous ouvrir les yeux et d’en apprendre sur le système D dans une ouverture de théâtre, vous le faîte passé comme une chose anormal qui relativiserait la qualification de « réussite » de l’opération?
Et non, manger pendant 4 mois des rations, ce n’est pas de la survie et du système D, la ration c’est la base de la nourriture du militaire dans la guerre, pas le restaurant de l’arrière.La bâche/tente, le lit picot, le hamac c’est la base du soldat au combat pour passer la nuit, les petits conforts viennent du système D (si vous trouvez une maison abandonnée, allez-y, exploitez votre environnement mais ne vous installez pas). Pourtant tout cela doit être inscrits dans les tentes, les sorties bivouacs ce n’est pas pour faire un barbecue une fois tous les 6 mois.
Quand on entre sur un nouveau théâtre, la nourriture de la logistique c’est la ration, l’hébergement c’est la tente et les lits picots.Les sanitaires c’est le trou dans le sol, l’hygiène est secondaire, en dehors des douches de campagne, il faut exploiter l’environnement, et le faire à l’ancienne, un récipient d’eau ou une rivière.
Me direz vous qu’il n’y en avait pas au début? Alors ouai, ça dure 4 mois comme ça, je sais c’est difficile, mais le soldat français qui s’engage aujourd’hui doit être au courant que la guerre ou l’opex ce n’est pas juste un voyage sur une autre base ou le seul souci est de savoir si il y a le wifi déjà en place.
La Corse est aussi proche de Madama que Abidjan.
Vous ne connaissez pas tous les intérêts français et tous les arrangements francafricains « force contre marchés » pour savoir où une présence fr est pertinente.
Bonsoir ,un petit détail dont vous oubliez de parler c’est qu’un des principales rôles de nos garnisons africaines et la protection de nos ressortissants dans des pays dont l’ambiance peut changer rapidement encore aujourd’hui , donc deux bases sont un peu juste pour tout couvrir ,de plus N’Djamena et quand même un peu stratégique au beau milieu du continent .Par contre c’est vrai qu’un prepositionnement de matériel un peu plus important ne serait peut être pas un luxe ,surtout qu’avec les capacités intra théâtre de l’ A400 M ce serait efficace.
Encore une chance que les français arrivent à avoir accès aux champs de tir à peu près comme bon leur semble. Avec les effectifs US (et autres) sur place, les FFDJ pourraient perdre la main.
Une question : quelle somme doit payer chaque année la France à Djibouti pour assurer la défense du territoire de IOG ?
Contrairement aux USA, Chine, Japon et autres européens la présence militaire française à Djibouti garde un caractère particulier qui depuis 1977 engage la France à assurer l’intégrité territoriale de Djibouti comme elle l’a toujours fait face aux différentes menaces venant aussi bien de Somalie que de l’Érythrée.
En clair, contrairement aux USA, Chine et autres « locataires » de base ou de terrain, la défense de Djibouti dépend directement de la France.
Lecointre enfin on vous entend Djibouti,pseudo avion allemano-français et non franco-allemand….,MERCI .Macron notre télé-évangéliste va t il enfin comprendre ou continuer à transformer la France en länder allemand et notre armée en supplétif des US.
Cet été les chinois ont ouvert une base toute neuve à côté du port avec blindés dernier cri caserne avec architecture soignée et bâtiments de soutien. Ils seraient 400 pour commencer et pourraient monter jusqu’à 10 000 dans 10 ans….autres moyens….aux émirats je crois que c est les émirats qui ont payé les bases …ils ont aussi beaucoup de matériels francais dont les Leclerc qui combattent au Yémen…faut il des bases ou des moyens de projection et frappe massive et lointaine…on aura ni l un ni l’autre…?
Il ne faut pas non-plus affabuler concernant les projets chinois…
On se souvient des cisco, nortel, ericsson, nokia, 3com, Alcatel qui recommandaient aussi de ne pas affabuler concernant le matériel telco chinois. Bref : sed persevare diabolicum.
Ce n’est pas une recommandation mais un constat:
Citez un engagement au combat des chinois en Afrique au cours de ces 1à ou même 20 dernières années.
Les chinois sont aussi depuis 3 ans implantés militairement au Mali et ils restent planqués dans leur camp.
Rien à branler de tous ces pays de m***e !
Occupons-nous d’abord de reconquérir la France et aussi d’améliorer la condition de la troupe !
Revenir à Djibouti ? trop tard, les Chinois, les Américains pris notre place, nous laissant ,conformément au traité de défense de protéger et le pays et tous les occupants-Chinois et Américains compris ! Les américains de la CIA nous ont même phagocyté la piste de Chabelley que le génie de l’air avait construite !
L’affaire Borel n’en finit pas de pourrir le climat avec le président Djiboutien et tant qu’il sera en place pas d’améliorations en vue. L’ambassadeur américain a déclaré que d’ici à dix ans Djibouti ne parlerai plus le Français.
Lecointre a doublement raison de s’accrocher à Djibouti. Les autres nations qui comptent dans le monde, elles, ont compris. 70% du commerce maritime mondial Europe Asie passe par là. Elles sont toutes à Djibouti, et en force. Un peu jalouses de la position historique privilégiée de la France, et riant sous cape en même temps qu’elle ne soit pas foutue de l’exploiter : les américains sont au Camp Lemonnier et l’ont refait à neuf, les chinois se sont installés sur les terrains de l’ancien Club des Officiers français.face à la Mer Rouge.. Même le Japon y est. Il a dû ‘tordre’ sa constitution pour envoyer des troupes militaires hors du territoire japonais, une première (et seul cas d’espèce) depuis 1945. Mais c’est stratégique.
C’est assez rigolo (et en même temps rageant et très frustrant) de voir tout ce joli monde en camo apprendre studieusement la langue française pour pouvoir échanger avec les djiboutiens…
La base d’Abu Dhabi est un caprice sarkozien sans utilité stratégique, les évènements récents ont démontré l’inutilité de cette base. Les Rafale basés aux émirats passent plus de temps à se rendre sur Zone que de rester sur les objectifs et le golfe Persique pouvant être fermé à tout instant par les Iraniens.
Le centre de gravité stratégique doit être décalé.
Renforcer, déplacer notre stratégie d’influence, se positionner vers l’océan Indien et la zone pacifique est une évidence criante tant les routes maritimes et les flux commerciaux sont vitaux. La Réunion n’offre pas suffisamment de place pour la marine nationale. Mayotte est mieux positionné pour la surveillance du canal de Mozambique. L’idéal aurait été de réoccuper Diégo Suarez. La Corée du Nord du temps de l’amiral “ Rouge ” avait construit une piste au nord de la baie qui serait intéressante pour l’aéronavale. Tout serait à reconstruire ainsi qu’un pôle de réparation navales.
Le marche-pied idéal aux portes du Pacifique reste La Nlle Calédonie où les nouveaux marchés vers l’Indonésie et les Philippines sont à propecter. La Polynésie Française est à réoccuper après le départ du centre d’essais nucléaires. Les Chinois ont des visées sur ces vastes territoires.
La Jordanie n’est pas une base sérieuse, pérenne de la présence française.
La Jordanie est vouée aux anglo-saxons, le Roi a été formé au Royaume-Uni,
puis elle est asservie aux voisins de la péninsule arabe.
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On ne peut pas, on ne doit pas travailler à la présence française en Jordanie,
on nous dira très bientôt: « Merci, aurevoir ».
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Alors oui, il faut rester à Djibouti.