Un troisième Patrouilleur léger guyanais a été commandé par le ministère des Armées

Les 700 millions de crédits gelés ont-ils fini par être débloqués par Bercy? On peut se poser la question après l’annonce faite ce 12 décembre par le ministère des Armées.

Annoncée fin septembre, la commande d’un troisième Patrouilleur léger guyanais (PLG) a en effet été notifiée par la Direction générale de l’armement (DGA) au chantier naval Socarenam, le 1er décembre.

La décision de commander un navire de ce type avait été prise peu après la catastrophe provoquée aux Antilles par le passage de l’ouragan Irma. Et cela, sans attendre les conclusions de la Revue stratégique.

Il faut dire que, au cours de ces quinze dernières années, les moyens, notamment navals, alloués aux Forces armées aux Antilles n’ont cessé d’être rognés en raison de considérations budgétaires. Ainsi, le patrouilleur « La Fougueuse » avait quitté Fort-de-France en 2009 pour être désarmé, sans avoir été remplacé. Tout comme, en juin dernier, le BATRAL (Bâtiment de transport léger) Dumont d’Urville, alors à bout de souffle. Il faudra attendre 2019 pour qu’il le soit par un B2M [Bâtiment multimissions].

Le programme « BATSIMAR » (Bâtiment de surveillance et d’intervention unique) n’ayant toujours pas été lancé, alors que cela fait des années qu’il aurait dû l’être, la solution pour renforcer les moyens des FAA passe donc par la commande d’un troisième Patrouiller léger guyanais, qui, comme son nom l’indique, a spécialement été conçus pour naviguer dans les eaux de la Guyane.

« Ce 3e PLG permettra d’augmenter les capacités de réponse de l’État dans la région, en particulier de mieux faire face aux crises humanitaires ou de conduire des opérations de lutte contre les trafics. Il sera livré en 2019 », précise le communiqué de la DGA. Sa maintenance pourra en outre mutualisée avec les deux autres navires de ce type actuellement affectés en Guyane.

Ces derniers (La Confiance et La Résolue), entrés en service en février et en septembre de cette année, donnent pleinement satisfaction, à en juger par les résultats qu’ils ont obtenus, en Guyane, contre la pêche illicite au cours de ces dernières semaines.

Mis en oeuvre par un équipage réduit de 24 marins (grâce à une automatisation poussée au maximum), ces PLG sont armés d’un système téléopéré Narwhal (Nexter Systems), de 2 mitrailleuses de 12.7mm et d’un canon à eau. Côté optronique, ils sont dotés du système « Sea Cobra », qui leur permet de « voir sans être vus », de jour comme de nuit.

Photo : Marine nationale

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