Accord entre les Forces démocratiques syriennes et l’état-major irakien pour surveiller la frontière entre l’Irak et la Syrie

Comme il le fit en mars 2016, le président Poutine, a indiqué, ce 11 décembre, avoir ordonné le retrait d’une « partie significative » des forces russes déployées en Syrie.

« En près de deux ans, les forces armées russes, en collaboration avec l’armée syrienne, ont détruit en grande partie les terroristes internationaux. Par conséquent, j’ai pris la décision de faire rentrer en Russie une partie significative du contingent militaire russe se trouvant en Syrie », a en effet déclaré le chef du Kremlin.

« L’objectif de la lutte contre les criminels armés en Syrie, objectif qui requérait les moyens de grande envergure des forces armées, a été atteint dans sa totalité, et brillamment », s’est encore félicité M. Poutine, qui n’a visiblement pas eu un mot sur les actions des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui, appuyées par la coalition dirigée par les États-Unis, ont joué un rôle déterminant dans la chute du « califat » autoproclamé par l’État islamique (EI ou Daesh). « La Syrie a été préservée en tant qu’Etat souverain et indépendant », a-t-il ajouté. Toutefois, a-t-il prévenu, « si les terroristes relèvent de nouveau la tête, alors nous les frapperons avec une force jamais vue. »

En Irak, où la fin de la guerre contre Daesh vient d’être proclamée, l’on se veut apparemment prudent sur la présence jihadiste chez le voisin syrien. En effet, selon un général irakien, cité par l’AFP, des travaux ont été lancés afin de fortifier la frontière avec la Syrie.

« Des unités du génie ont commencé à renforcer la bande frontalière irako-syrienne, dans la ville d’al-Qaïm », située dans la province d’al-Anbar, a expliqué ce général. « Les fortifications vont se faire le long de la frontière allant d’Al-Qaïm à la ville de Rabia dans la province de Ninive, plus au nord », a-t-il ajouté.

« Les unités vont mettre en place de nouvelles positions défensives, des monticules de sables et des tranchées. Des soldats et des gardes-frontières supplémentaires seront déployés pour contrer toute attaque de l’EI depuis la Syrie », a encore précisé le général irakien.

Par ailleurs, les FDS, dont les milices kurdes syriennes (YPG) constituent l’essentiel des troupes, ont annoncé la création d’un « centre militaire commun » avec l’armée irakienne afin de protéger la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie.

D’après un communiqué évoqué par l’agence Reuters, les chefs militaires des FDS et des représentants de l’état-major irakien se sont rencontrés la veille pour « discuter de la de la frontière syro-irakienne dans la région adjacente à la provine de Deir ez Zor et en éliminer définitivement les mercenaires de Daesh. » Ce qu’a d’ailleurs confirmé le colonel Ryan Dillon, le porte-parole de la coalition anti-jihadiste.

« Les deux parties ont décidé de constituer un centre de coordination commun pour assurer la sécurité de la frontière », indique le texte, diffusé par les FDS.

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