Les F-35 israéliens sont opérationnels

En décembre 2016, la force aérienne israélienne recevait ses deux premiers avions de combat dits de 5e génération F-35I « Adir » sur la base aérienne de Nevatim [sud d’Israël].

Un an plus tard, et après une série de tests et d’évaluations, l’escadron 140 « Aigle Doré », doté pour le moment de 9 F-35I, a officiellement été déclaré opérationnel par l’état-major israélien. Désormais, Israël est le second pays, après les États-Unis, à être en mesure de mettre en oeuvre l’appareil développé par Lockheed-Martin.

Cette annonce a été faite alors que plusieurs frappes aériennes attribuées à l’aviation israélienne ont été rapportées en Syrie au cours de ces derniers jours. L’une d’elles aurait visé, le 3 décembre, la base d’al Kiswah qui, située à une dizaine de kilomètres au sud de Damas, est suspectée d’abriter des combattants iraniens.

Pour Israël, il n’est pas question de voir s’installer des forces iraniennes en Syrie. Le mois dernier, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait encore prévenu. « Nous contrôlons nos frontières, nous protégeons notre pays et nous continuerons à le faire », avait-il dit. « J’ai informé nos amis, à commencer par nos amis américains et aussi nos amis à Moscou, qu’Israël agira en Syrie, et notamment dans le sud de la Syrie, comme il l’entend et en fonction des exigences de sa sécurité », avait-il assuré.

« Nous souhaitons que l’Iran se retire de Syrie. Nous avons dit à voix haute, mais aussi par des canaux plus discrets, que nous n’accepterons pas une consolidation des positions iraniennes en Syrie. Nous ne permettrons pas qu’ils construisent des usines d’armement et des bases militaires », avait aussi affirmé le général Gadi Eseinkot, le chef d’état-major de Tsahal.

D’où le commentaire du général Amikam Norkin, le chef d’état-major de l’aviation israélienne. « La mise en service de l’avion Adir arrive au moment où la force aérienne israélienne opère sur différents fronts dans un Moyen-Orient dynamique », a-t-il dit. « Les défis complexes et en évolution sont traités avec qualité et un haut niveau de professionnalisme », a-t-il ajouté.

En clair, Tsahal estime que le F-35A « renforce » ses « capacités opérationnelles et tactiques » et lui permet aussi de « se préparer à plusieurs scénarios de combat dans différentes zones. » L’an passé, un responsable militaire israélien avait même estimé que cet appareil allait devenir « l’un des piliers centraux de la stratégie aérienne israélienne », en raison de sa furtivité, laquelle permettrait de déjouer les capacités de déni ou d’interdiction d’accès, comme celles mises en oeuvre avec l’Iran avec le système de défense aérienne S-300 de facture russe.

Cela étant, le choix du F-35 ne fait pas l’unanimité en Israël, certains experts estimant qu’il aurait été préférable de moderniser les avions de combat actuellement en service., au motif que la maintenance de cet appareil, au rayon d’action moins important, allait peser lourd sur le budget de Tsahal.

Quoi qu’il en soit, et grâce à l’aide militaire américaine (38 milliards de dollars pour la période 2019-2028), Israël compte disposer de 50 F-35I à terme. Par rapport aux autres avions de ce type commandés par d’autres pays, ces derniers intégrent des technologies israéliennes qui leur sont propres.

Photo :  Tsahal

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