Lancement officiel d’une coalition antiterroriste rassemblant une quarantaine de pays musulmans

En décembre 2015, les autorités saoudiennes annoncèrent le projet de créer une coalition militaire islamique avec une trentaine de pays afin de lutter contre le terrorisme.

À l’époque, il fut expliqué que cette coalition aurait pour mission de « soutenir les opérations militaires dans la lutte contre le terrorisme » et qu’elle allait marquer la volonté du « monde islamique de combattre le terrorisme et à être un partenaire dans la lutte mondiale contre ce fléau. »

Près de deux ans plus tard, cette coalition antiterroriste a (enfin) été officiellement lancée, à l’occasion d’une réunion des ministres de la Défense des pays concernés, à Ryad, le 26 novembre.

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, qui a ouvert cette réunion, a souhaité une « coordination forte, excellente et spéciale » entre les différents pays partenaires.

« Notre réunion est très importante car ces dernières années, les organisations (terroristes) agissaient dans nos pays sans qu’il y ait de coordination » pour les contrer, a expliqué le prince ben Salmane. « Cet état de fait prend fin aujourd’hui car plus de 40 pays envoient un signal très fort consistant à dire que nous allons travailler ensemble et que nous allons mettre ensemble nos capacités militaires, financières, politiques et de renseignement », a-t-il fait expliqué. « Chaque pays va y contribuer à hauteur de ses capacités », a-t-il ajouté. Et d’assurer : « Nous allons continuer à pourchasser les terroristes jusqu’à ce qu’ils disparaissent de la terre. »

À noter que, bien qu’ayant annoncé son intention de faire partie de cette coalition, il y a deux ans, le Qatar n’a pas pris part à cette réunion. Pour rappel, les monarchies du golfe arabo-persique ont rompu leurs relations avec Doha, en l’accusant de soutenir les groupes extrémistes.

Le commandement militaire de cette coalition islamique, dont le quartier général est implanté à Riyad, sera assuré par le général pakistanais Raheem Sharif. Sa mission, a-t-il dit, sera de « mobiliser et coordonner les ressources, faciliter les échanges d’informations et aider les pays membres à bâtir leurs propres capacités en matière de lutte contre le terrorisme. »

Le lancement officiel de cette coalition intervient alors que les tensions entre l’Arabie Saoudite et l’Iran sont montées d’un cran ces dernières semaines, sur fond de rivalités régionales exacerbées, comme au Yémen ou encore au Liban. Dans les colonnes du New York Times, le prince Mohammed ben Salman est même allé jusqu’à qualifier le guide suprême iranien, Ali Khamenei, de « nouveau Hitler ».

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]